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Séries How To Get Away With Murder How To Get Away With Murder : Erreurs passées (Smile, or Go to Jail – 1.03)

How To Get Away With Murder : Erreurs passées (Smile, or Go to Jail – 1.03)

How To Get Away With Murder 1x03 Aja Naomi King - How To Get Away With Murder : Erreurs passées (Smile, or Go to Jail - 1.03)

Annalise et ses étudiants se retrouvent à défendre Paula Murphy, une mère de famille qui était autrefois affiliée à un groupe de terroristes. Le président de l’université veut qu’Annalise s’occupe de la défense de l’étudiant suspecté du meurtre de Lila Stangard.

Après deux épisodes, la formule de How To Get Away With Murder est à présent assez claire, ce qui ne veut pas dire qu’il n’est pas nécessaire de faire des ajustements, au contraire. Il faut dire qu’entretenir l’affaire de la semaine au milieu des différentes storylines massivement feuilletonnantes, c’est un travail assez demandant. Il semble que Rob Fresco – qui scénarise cet épisode — soit plus apte à le réaliser que Peter Nowalk, le créateur de la série.

En effet, ce Smile, or Go to Jail répète la structure désormais établie du show, ouvrant avec notre groupe d’étudiants cherchant à se débarrasser du corps de Sam Keating avant de passer à la cliente du jour. La différence notable se trouve dans le rythme de l’ensemble.

Il faut dire que cette cliente, Paula Murphy (Ana Ortiz), nous entraine dans une affaire qui se repose moins sur des twists que les précédentes. L’histoire parait être plus ou moins inspirée par le film The Company You Keep de Robert Redford, nous parlant donc d’une activiste responsable d’un attentat qui fit un mort il y a 20 ans. Depuis, elle s’est reconstruit une existence et vivait paisiblement jusqu’à ce que son passé la rattrape.

La culpabilité de Paula n’étant pas remise en cause, Annalise nous entraine au cœur d’une de ses stratégies risquées. La suite n’est pas dénuée d’intérêt, mais a avant tout le mérite de ne pas être forcée au centre de l’épisode, ce qui permet aux restes des storylines de s’entrecroiser avec fluidité.

Une nous parle surtout de Michaela qui découvre un secret sur son fiancé. Si Wes s’est imposé dans toute sa simplicité, sa camarade était restée plutôt effacée et gagne vraiment à nous dévoiler son caractère. Ses ambitions sont particulièrement réalistes pour une étudiante ayant choisi la route sur laquelle elle évolue, mais cela ne la rend pas vraiment complexe. Cela n’enlève cependant rien à l’intérêt de son histoire. L’un des soucis de la série par contre se confirme doucement, puisque les seconds couteaux se révèlent être peu intéressants. En fait, ils sont avant tout définis par le fait qu’ils sont ambitieux et on nous suggère que ce qui les différenciera au bout du compte se trouve être ce qu’ils seront prêts à faire pour atteindre leur but. Il faudra un peu plus pour les rendre pertinents et c’est basiquement là où Connor parvient à s’imposer. La façon dont il utilise sa sexualité le sort finalement du lot, même s’il serait utile de montrer qu’il n’est pas uniquement caractérisé par cela.

A côté des étudiants, Annalise se voit demander de s’impliquer dans l’histoire du meurtre de Lila Stangard. C’était inévitable et c’est une bonne chose que cela se fait progressivement. Il devient en tout cas de plus en plus clair que cette affaire mènera à la mort de Sam Keating et les scénaristes continuent de jongler avec tout cela.

How To Get Away With Murder poursuit ainsi sur sa lancée et des compromis sont visiblement trouvés afin de permettre aux multiples intrigues de cohabiter. Quelques thématiques générales commencent également à s’affirmer, puisque la confiance dans le mariage est un sujet qui est récurrent depuis le pilote et qui joue donc ici un rôle crucial à plusieurs niveaux. D’une certaine façon, c’est plus intéressant qu’évoquer le pouvoir des ambitions, même si cela pourrait changer au fur et à mesure que l’affaire Lila Stangard progressera.

En tout cas, Smile, or Go to Jail fait un pas dans la bonne direction en affichant une meilleure maitrise narrative qui laisse moins de place aux effets grandiloquents et plus aux développements des personnages.