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Humans : Un remake non synthétique (Pilote)

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Humans Saison 1 Pilote - Humans : Un remake non synthétique (Pilote)

AMC nous a déjà offert des remakes avec Low Winter Sun et The Killing. Si la seconde a fini par bien tourner, le départ fut assez difficile. Heureusement, l’adaptation de série la Suédoise Akta Människor (ou Real Humans) n’a été faite qu’en association avec la chaine américaine. Channel 4 est clairement aux commandes et nous évite l’agaçante copie carbone que la télévision américaine préconise habituellement.

Concrètement, si ce pilote est une bonne indication, Humans n’est pas un portage stupide. L’histoire est toutefois sensiblement la même au commencement. Nous avons un futur plus ou moins proche dans lequel des robots – appelés des synths – vivent parmi les humains. Ils font le ménage, travaillent à l’usine, s’occupent de nos personnes âgées et plus encore.

La famille Hawkins a ainsi besoin d’aide et fait l’acquisition d’Anita (Gemma Chan), une synth qui doit se charger de l’entretien de leur maison. Nous découvrons sans tarder qu’elle n’est pas comme les autres robots, qu’elle a une conscience et que d’autres comme elles ont été capturés quelques semaines plus tôt. Alors que Leo (Colin Morgan), l’humain qui les accompagnait, cherche à les localiser, ils se retrouvent remis sur le marché.

Ce premier épisode est ainsi là pour établir une dynamique familiale chez les Hawkins dans laquelle Anita s’immisce. Il sert également à introduire les bases d’une mythologie et la conjoncture qui explique le dilemme que pose l’introduction massive de ses synths dans le quotidien.

Au niveau de son ambiance et de son écriture, Humans s’émancipe rapidement du matériel d’origine afin de s’adresser au public anglo-américain. L’atmosphère est moins stérile, le casting est indéniablement solide et les thématiques générales du show sont abordées avec un certain doigté. On peut néanmoins regretter qu’elles restent aussi simples au premier abord.

La série va ainsi certainement creuser la question de la relation entre l’humain et la technologie en évoquant le scénario horrifique dans lequel le robot n’a plus besoin de l’homme. Qui a vu un film de la franchise Terminator sait comment cela doit se finir. Ce n’est qu’une option, mais le soulèvement des machines est systématiquement utilisé pour alimenter une peur primaire qui est comprise par tous. Humans s’aventure dès lors très doucement dans ces eaux familières, mais semble plus intéressée par aborder la crainte d’une possible obsolescence, ce qui est finalement plus effrayant, car plus tangible.

Ce pilote laisse donc penser que ce remake a des choses à dire et cela se fait en s’appuyant sur des sensibilités anglaises. Une bonne approche pour une série qui n’est pas originale. En tout cas, que l’on soit familier avec Real Humans ou non, Humans commence d’une manière intrigante en posant des questions qui ne demandent qu’à être creusées et en affichant des ambitions plus qu’honorables.