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In Plain Sight – Saison 1

in plain sight - In Plain Sight – Saison 1

Mary Shannon est Marshall. A Albuquerque, elle s’occupe des personnes qui sont dans le programme de protection des témoins. En plus de ses « clients », elle doit gérer une mère irresponsable, une sœur qui attire les problèmes et une relation amoureuse avec un joueur de baseball.

Nouveauté de l’été de USA Network, In Plain Sight joue la carte characters welcome, marque de fabrique de la chaine. En fait, elle pousse le concept à son paroxysme en faisant de Mary Shannon une héroïne omniprésente et omnipotente. Elle finit par l’avouer, elle le sait qu’elle est supérieure. La dure réalité de sa vie est que les autres ne sont que des problèmes venus lui pourrir son existence.

Mais bon, Mary ne travaille pas seule, même si c’est elle la meilleure, il lui faut bien un sidekick, histoire de détendre l’atmosphère à l’occasion. C’est là que Marshall le marshall entre en jeu. Personnage sous-exploité et sous-employé, il apporte occasionnellement de quoi épaissir un peu les scénarii manichéens dans lesquels on veut nous faire croire que non, tout n’est pas blanc et noir, mais qu’au final, si, et pire, Mary avait raison – à chaque fois.

Je ne vais pas parler de Stan, car ses 10 lignes de dialogues dans la saison ne font pas de lui un véritable membre de la famille In Plain Sight, tout comme Bobby D, le beau flic de service qui ne sera présent que pour satisfaire le public féminin, ou, si l’on veut être pragmatique, remplir un quota racial.

Bref, Mary doit tout faire, a toujours raison, mais ne finit pas toujours gagnante, car Jinx, sa mère, et Brandi, sa sœur, viennent lui pourrir le peu de temps libre qu’une femme de son importance a. La première est insupportable et est interprétée par Lesley Ann Warren qui fut, à une époque qui semble aujourd’hui bien lointaine, bien plus inspirée. Nichole Hiltz fera de Brandi quelqu’un d’un peu plus intéressant que sa mère, mais c’est surtout parce que les scénaristes l’ont mise dans une relation avec Raphy le mec de sa sœur. Ce dernier est lui aussi présent pour l’esthétique, et c’est tout.

On a donc fait le tour de tout ce petit monde, et l’on s’en serait bien passé. In Plain Sight est une sorte de revival des mauvaises séries des 80’s avec son héros, sans peurs ni reproches, qui évoluait dans un monde où le méchant était méchant, et le gentil se retrouvait toujours dans le rôle de la pauvre victime, trop faible pour survivre sans l’aide indispensable du héros. La différence ici, c’est que l’on est dans les années 2000 et que maintenant, on a une héroïne et que pour se la jouer complexe, on lui colle une famille dysfonctionnelle.

La stupidité et la facilité des scénarii sont assez aberrantes, mais cela aurait quand même pu être digeste s’il y avait une dose de fun qui nous aurait donné l’impression que tout n’était pas aussi sérieux que cela voulait le paraître.

Vous l’aurez compris, In Plain Sight, c’est à ne pas recommander. Même pour se détendre et ne pas réfléchir, il y a facilement mieux. Aucune excuse ne sera assez bonne pour justifier un visionnage, sauf peut-être aimer la souffrance, car il faut se faire violence pour réussir à aller jusqu’au bout. Je parle malheureusement avec expérience.

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