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In The Dark Saison 1 : Plus une affaire d’amitié qu’une histoire de meurtre

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In The Dark Saison 1 Episode 11 - In The Dark Saison 1 : Plus une affaire d'amitié qu'une histoire de meurtre

Après l’échec de Frequency la saison dernière, il semble que The CW n’a pas encore abandonné l’idée d’avoir une série policière menée par un personnage féminin. Tout du moins, quelque chose qui s’en approche, car In The Dark n’est pas à proprement parler un cop show.

L’histoire se centre sur Murphy (Perry Mattfeld), une jeune femme aveugle avec un mauvais caractère qui veut découvrir la vérité sur ce qui est arrivé à son meilleur ami, un jeune dealer nommé Tyson (Thamela Mpumlwana) qu’elle pense avoir retrouvé mort dans une allée — le corps a cependant disparu.

Le concept derrière In The Dark, une création de Corinne Kingsbury, est d’avoir une dramédie relationnelle mélangée à une enquête policière. La pseudo-investigation sur le possible meurtre de Tyson n’est vraiment pour Murphy qu’une façon de s’accrocher à cet ami qu’elle vient de perdre. Les éléments policiers ne sont donc pas dominants (jusque dans la dernière ligne droite), mais cela fournit un fil conducteur solide justifiant le comportement plus irrationnel qu’à l’accoutumée de Murphy.

Il faut dire qu’elle n’est pas commode. Elle tend à refuser l’aide de tout le monde pour à peu près tout, même si elle dépend entièrement de sa meilleure amie, Jess (Brooke Markham). Avec Murphy, rien n’est facile et même son chien — le fidèle Pretzel — doit se battre pour qu’elle accepte son assistance.

In The Dark cherche à confronter les idées reçues, pas tant sur les aveugles que sur la manière dont ils sont traités et représentés de façon générale. Cependant, cette première saison ne se veut pas trop didactique sur le sujet et y parvient la majorité du temps, à quelques exceptions près au point de départ qui étaient nécessaires pour que l’on comprenne ce qui n’est pas forcément évident de saisir pour nous les voyants.

Ainsi, la série tente de faire plus que raconter l’histoire d’une femme qui a sérieusement besoin de mettre de l’ordre dans son existence en offrant à une communauté peu représentée une mise en image des challenges rencontrés au quotidien. La vie de Murphy est une excuse pour les scénaristes pour parler de sexe et d’hygiène personnelle d’une manière qui est peu commune sur un network – l’approche est plus câblée dirons-nous. C’est assez rafraichissant d’avoir cela dans un show de The CW.

Ce qui est plus en accord avec les productions de la chaine se trouve être l’écriture des relations. La mère (Kathleen York) qui s’inquiète, la meilleure amie lesbienne (Brooke Markham) prête à tout, le collègue parfois agaçant (Morgan Krantz), le nouveau petit-ami (Casey Deidrick) un peu trop beau pour être vrai et le gentil flic (Rich Sommer)… ils se sentent toujours concernés pour Murphy qui fait pourtant de leur existence un enfer. Cela rend la série légèrement générique au point de départ, mais les personnages évoluent rapidement et Murphy sait les pousser à bout pour qu’ils montrent qui ils sont.

Dans ce sens, In The Dark vaut en grande partie pour ses protagonistes qui ne sont pas souvent épargnés par les évènements. La partie entourant l’enquête sur la mort de Tyson est surtout là pour fournir des enjeux dramatiques et, même si elle est un peu poussive par moment, elle progresse de manière naturelle et entraine l’intrigue dans des recoins parfois bien plus sombres qu’escomptés.

Le résultat final fonctionne souvent d’une façon surprenante, profitant clairement du fait que les scénaristes de cette première saison de In The Dark ont su rapidement trouver un bon équilibre entre différentes sensibilités. Ils nous livrent ainsi une série qui a de la personnalité, des choses à dire sur quelques sujets assez spécifiques, une certaine impertinence et qui ne manque pas d’émotion et de rebondissements. En soi, c’est assez réussi.

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