Après une fête qui a mal tourné, Liv est devenue une zombie et a totalement changé sa façon de mener son existence au grand dam de ses proches. Travaillant pour le bureau du médecin légiste, elle trouve des cerveaux à manger, mais ceux-ci viennent avec des souvenirs. Cela lui permet d’aider le détective Babinaux qui en a bien besoin.
DC Comics continue sa conquête de la télévision et, plus particulièrement, de la grille des programmes de The CW avec iZombie. L’œuvre de Chris Roberson et Mike Allred se retrouve ainsi portée à l’écran par le créateur de Veronica Mars, Rob Thomas, et Diane Ruggiero qui en font un procedural policier avec un twist.
Ce dernier est que notre héroïne (Rose McIver), rebaptisée Liv Moore (vous savez, live more… vivre plus), est devenue une zombie qui aide la police en utilisant les souvenirs des personnes dont elle consomme le cerveau. Elle parvient alors à combiner un bon repas avec un salaire, s’imposant comme étant l’une des mortes-vivantes les plus socialement proactives de l’Histoire. Néanmoins, il va lui falloir l’intégralité du pilote pour réaliser qu’elle a probablement ce dont elle a besoin pour mener une vie correcte, même si cela est assez éloigné de ce qu’elle voulait accomplir quand son cœur battait encore.
En dépit de cet angle fantastique, iZombie prend la forme d’une série policière relativement conventionnelle et convenable. Thomas et Ruggiero retrouvent une partie du style développé durant leurs années sur Veronica Mars afin de nous offrir une narration dynamique et de dépeindre une jeune femme qui n’a pas peur d’utiliser le sarcasme et la voix off pour faire de l’humour et pour partager les dilemmes auxquels elle doit faire face.
Il faut dire que les scénaristes n’ont pour l’instant conservé du comic book que son approche du zombie. Pour le reste, ils posent les bases de leur propre mythologie avec des pistes qui devraient être intéressantes à suivre et ils définissent leur héroïne via un angle inédit qui prend vraiment corps quand Liv fréquente ses proches. Ceux-ci ne font que se répéter et sont globalement transparents pour le moment, mais ils aident la jeune femme à affirmer sa place dans le monde des vivants en lui rappelant sans cesse ce qu’elle était et ce qu’elle est devenue. Il apparait rapidement que iZombie va jouer avec la notion de mortalité pour parler de la vie ou, plus particulièrement, pour offrir une perspective sur la façon dont une décision complètement anodine peut chambouler tout une existence. Il y a une métaphore qui se construit toute seule à partir de là, ce qui est souvent le cas quand on a des zombies dans une équation en général – The Walking Dead est probablement l’une des rares exploitations dans le genre qui se refuse à utiliser le mort-vivant de cette manière.
De manière générale, iZombie se montre en tout cas divertissante durant cette introduction. Son héroïne est sympathique, tout comme ce qui concerne son travail. Le reste demande clairement à être développé, mais il y a de quoi délivrer par la suite des aventures légères et accrocheuses aux ambitions modérées. La façon dont la mythologie du show prendra corps sera certainement déterminante de l’intérêt réel de la série au bout du compte. En attendant, cela est plutôt sans conséquence et se regarde sans difficulté.