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iZombie : Le cerveau d’un tueur (1.03)

iZombie saison 1 Episode 3 - iZombie : Le cerveau d’un tueur (1.03)

Quand Liv mange le cerveau de la victime d’un accident de la route, elle apprend rapidement qu’il était un tueur à gages et qu’il est le réel meurtrier de l’affaire sur laquelle travaille Peyton. Ravi découvre qu’un zombie pourrait être coincé dans un puits et mène l’enquête.

Il y a une certaine simplicité dans la formule d’iZombie qui fait que, en dépit du fait qu’il ne s’agisse que du troisième épisode (intitulé The Exterminator), la série parait déjà sortir de sa période de rodage. Il faut reconnaitre que l’utilisation des cerveaux qui change la personnalité de Liv est assez efficace et se révèle être un moteur narratif intéressant.

Dans le cas présent, Liv digère le cerveau d’un homme en apparence bien sous tout rapport qui était en réalité un tueur à gages avec un penchant pour les soirées quiz au bar. Cela transforme la légiste en une quasi-psychopathe qui ne manque pas une occasion pour délivrer des informations assez aléatoires sur tout et n’importe quoi. Cette seconde particularité est surtout présente pour injecter une pointe d’humour, mais l’apathie du meurtrier occupe une place bien plus importante.

Les scénaristes paraissent en effet persuadés qu’il y a quelque chose à tirer de Major et de Peyton, la colocataire. Rendre Liv insensible à eux, d’une certaine manière, a le mérite de mettre en avant le rôle qu’ils tenaient auparavant dans son existence. Celle-ci ayant évolué, on peut se demander légitimement s’ils méritent toujours d’être là, mais ce n’est pas le sujet pour le moment. L’idée est de la pousser à faire un pas de plus vers sa vie passée. Néanmoins, ce qui ressort réellement à ce stade très peu avancé du show est qu’iZombie cherche visiblement à nous parler de stress post-traumatique.

Être l’une des rares survivantes à une catastrophe a bouleversé Liv au plus profond de son être. L’analogie que l’on nous offre ici sert donc à évoquer le difficile retour à une vie normale pour une personne qui a vécu une expérience réellement traumatisante. C’est une utilisation intéressante et relativement inédite du zombie qui permet à la série de développer un propos pertinent. Certes, il finira probablement par s’épuiser et ces changements de personnalités arrêteront d’être une étape dans une quête de normalité impossible à regagner pour devenir à la place un simple gimmick. En attendant, The Exterminator s’intègre parfaitement dans le sujet actuel du show en montrant que l’existence de Liv ne s’arrangerait pas forcément si elle pouvait ne plus rien ressentir. Elle a besoin de survivre à la douleur pour reconnecter avec qui elle était, ne pouvant pas fuir cette personne éternellement.

À côté, cet épisode continue de creuser doucement sa mythologie. Si Blaine joue un rôle assez réduit, Ravi est là pour poser des questions pertinentes sur le mal à l’origine des zombies. C’est une voie assez prometteuse à ce stade.

The Exterminator permet donc à iZombie de poursuivre sur sa bonne lancée avec, en bonus, une intrigue policière qui tient la route, même si son dénouement est poussif au possible. Il est évident depuis le premier épisode que ce n’est de toute façon pas cet angle qui donnera à la série son réel intérêt, et tout va dans ce sens jusque-là. Heureusement, ce qui prend forme à côté compense une partie des lacunes.

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