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Dans iZombie, manger des cerveaux complexifie autant les relations que la série

iZombie Saison 2 Part 1 - Dans iZombie, manger des cerveaux complexifie autant les relations que la série

Lors de sa première saison, iZombie nous a livré une parabole intéressante sur le stress post-traumatique alors que l’on suivait Liv (Rose McIver) qui apprenait à se remettre de sa propre mort. Aussi pertinente que pût être cette approche, Rob Thomas et Diane Ruggiero-Wright n’avaient clairement pas l’intention de s’en tenir là. Ils ont plus à dire et, maintenant que Liv a passé sa chance d’être soignée, il était temps de parler des effets sur le long terme des symptômes liés à sa consommation de cerveaux.

Pour les morts-vivants d’iZombie, manger n’est ainsi pas sans conséquence. Si on passe outre le coût du repas, il y a les flashbacks qui peuvent survenir n’importe quand, mais également les changements de personnalité.

C’est sur ce dernier point que le début de saison 2 met l’accent – parfois un peu trop fortement pour bien appuyer le problème. Ce dernier n’est en effet pas mince et si on pouvait se demander pourquoi Clive (Malcolm Goodwin) ne s’en rendait pas compte auparavant, cela change maintenant que la volatilité de Liv devient de plus en plus notable.

Il n’est pas le seul à réaliser ces changements souvent radicaux de personnalités, puisque Major (Robert Buckley) finit par être à son tour forcé de les gérer au quotidien.

Bien entendu, les scénaristes de la série ne se contentent pas d’aborder plus frontalement un des effets majeurs intrinsèquement liés à leur concept de base qui ne pouvait pas rester sous silence. Ils en profitent pour développer le propos de leur saison.

Si le stress post-traumatique était déjà un sujet riche et sensible, Thomas et Ruggiero-Wright ont décidé de ne pas chercher la simplicité et s’intéressent maintenant aux maladies mentales. Tant que Liv était seule ou avec quelqu’un qui vivait la même chose qu’elle et comprenait parfaitement son problème, ce n’était pas un handicap. C’est ainsi une autre histoire dans une relation avec un humain normal.

Outre le risque de contamination qui offre un commentaire presque comique sur les MST quand Ravi (Rahul Kohli) s’en mêle, iZombie nous parle donc du quotidien de ces personnes touchées par des maux d’ordres psychiatriques. Quand il est question de lutter contre son propre cerveau et que tous ceux qui sont autour ne peuvent aider, les choses se compliquent.

Dans le comic book, consommer un petit milkshake mélangeant plusieurs cerveaux limitait les effets secondaires, mais la série ne s’aventure pas encore dans cette direction. À la place, Liv se bat pour que sa personnalité ne se laisse pas dominer par celle de son dernier repas. Elle en arrive de plus en plus souvent à s’égarer et peine à communiquer son désarroi à Major qui ne saisit pas ce qu’elle traverse.

Liv ne perd jamais complètement le contrôle, mais elle n’est plus totalement elle-même. Elle n’est plus cette femme que Major devait épouser et elle ne le redeviendra probablement jamais. Liv a cette maladie qu’elle croit gérer, car elle pense qu’elle lui fournit un but dans la vie, préférant alors ne pas admettre tout ce qu’elle lui retire.

Arrivée à la moitié de cette seconde saison d’iZombie, il est clair que les scénaristes n’en ont pas fini d’explorer les différentes facettes de ce mal et il sera intéressant de voir dans quelle direction ils vont se diriger pour illustrer combien l’existence de Liv est affectée. Si elle ne peut pas être soignée, elle devra trouver un moyen pour garder le contrôle et cela ne s’annonce pas aisé – ce qui promet des développements poussés.

iZombie continue donc à montrer qu’elle est plus qu’un simple procedural policier de plus avec un twist fantastique et cela a permis à cette première partie de saison de maintenir aisément le niveau de la précédente. Un constat qui ne devrait pas changer avec toutes ces intrigues qui ont été développées jusqu’ici et qui devraient fournir aux épisodes restant de quoi continuer à étoffer autant les personnages que la mythologie du show. L’avenir de Liv s’annonce difficile, mais celui de la série est prometteur.

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