Cet article revient sur le début de la saison 4 de iZombie, à savoir sur les 4 premiers épisodes de la saison.
Quand la saison 3 de iZombie s’est achevée, la série semblait ne plus pouvoir être la même. Son statu quo a été complètement bouleversé. À présent, le Monde entier était au courant de l’existence des zombies ; Seattle est entourée par un mur ; il n’y a jamais eu autant de zombies en plein jour.
C’est une ère bien différente qui débutait et l’on pouvait penser que la saison 4 allait nous offrir iZombie 2.0. Il n’en est rien, ou presque.
Dès le season premiere, ce qui ressort est la routine. Clive et Liv font équipe pour résoudre une affaire de meurtre. L’originalité est que la victime travaillait pour une usine de traitement de cerveaux. C’est le nouveau normal, il faut cohabiter avec des zombies. Certains ont un problème avec ça, d’autres moins.
Pour le reste, c’est du iZombie on ne peut plus classique dans la forme. Liv mange le cerveau et, comme c’est le cas depuis que Clive connait la vérité, elle perd sa personnalité pour devenir quelqu’un d’autre entièrement le temps de l’enquête. C’est un peu frustrant par moment, car Liv a cessé d’évoluer et est bien souvent réduite à n’être qu’un gadget narratif. Cela dit, le reste de la distribution en a bien profité pour lui voler la vedette et cela ne change pas.
Ravi est toujours le meilleur dans le registre, suivi de près par Blaine. Dans leurs styles respectifs, ils sont les plus décomplexés et les plus enclins à faire rire. Ils déçoivent rarement.
On ne peut pas en dire autant de la nouvelle conjoncture. Liv et ses amis sont prisonniers de la ville, mais rien n’a vraiment changé pour eux. On nous parle de pénurie de cerveaux, d’humains hostiles et de personnes qui entrent et sortent illégalement de la ville, mais cela affecte les intrigues secondaires.
Il ne fait aucun doute que l’on va progressivement voir ces éléments prendre les devants, la mythologie de la série a toujours été traitée ainsi. C’est la formule qui veut ça, mais cette formule n’apparait justement plus appropriée aux circonstances.
iZombie revenait sous le signe de changement, mais c’est sous celui de la simple continuité qu’elle se poursuit finalement. Pourquoi ne pas prendre plus de risques d’entrée de jeu ? Surtout après avoir bousculé à ce point le monde de Liv.
Le nouveau quotidien ressemble donc beaucoup trop à l’ancien pour le moment, ce qui rend ce début de saison 4 sympathique, mais pas aussi ambitieux qu’on aurait pu espérer qu’il le devienne.
À ce niveau, iZombie fonctionne principalement grâce à ses personnages et c’est ce qui fait que l’incapacité des scénaristes à délivrer une véritable révolution de leur univers n’est pas une catastrophe. Cela n’efface cependant pas la déception de ne pas voir ce monde où les zombies vivent avec les humains en plein jour prendre vraiment forme. Le potentiel est là, mais il est tout juste effleuré, et c’est frustrant. Néanmoins, c’est assez facile à corriger et l’on peut espérer que cela le sera rapidement.
