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Killjoys : chasseurs de primes dans l’espace (Pilote)

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killjoys saison 1 episode 1 - Killjoys : chasseurs de primes dans l’espace (Pilote)

Après Dark Matter, Syfy poursuit sa reconquête de l’espace estivale avec Killjoys, série de science-fiction d’aventures de Michelle Lovretta, la créatrice de Lost Girl.

L’histoire de Killjoys nous emmène dans un système planétaire lointain du nom de The Quad auprès d’un groupe de chasseurs de primes et lorgne ainsi du côté du classique Cowboy Bebop — quelque chose de plus ou moins inévitable dès lors qu’il est question de chasseurs de primes dans l’espace.

Le point de départ se veut donc simple, l’environnement dans lequel l’action se déroule se voulant quant à lui beaucoup plus riche. Comme tout show prenant place dans un univers utopien/dystopien, le premier épisode existe avant tout pour exposer les liens existants entre les protagonistes et poser les premières bases définissant le monde dans lequel ils évoluent en en disant autant que possible dans le temps imparti.

Tout d’abord, le pilote de Killjoys cherche à établir une dynamique familiale entre ses personnages. Dutch est une chasseuse de primes de niveau 5 qui est alors à la tête du groupe. Elle a pris sous son aile John Jaqobis qui met leur collaboration et leur relation en danger lorsqu’il décide de sauver la vie de son frère D’Avin à qui il n’a pas parlé depuis de nombreuses années. Là où John se démarque est par une absence de passé sombre, à la différence de Dutch et D’Avin, le second souffrant de PTSD tandis que la première dissimule une enfance peu ordinaire.

Michelle Lovretta met l’accent sur le sens de l’aventure qui doit définir sa série, un élément qui est accentué par un sens du style beaucoup trop exacerbé. Les quelques ralentissements font plus ressortir les défauts techniques que mettre en valeur le véritable potentiel esthétique d’un univers aux couleurs délavées pour exprimer le danger. L’exécution est très formatée, mais Killjoys ne réclame pas plus pour fonctionner à son échelle.

Le divertissement est pleinement assumé et porte ses fruits malgré des dialogues souvent discutables. Killjoys cherche à jongler entre humour et enjeux sérieux avec un succès plutôt limité. Le commentaire social est étouffé par une exposition surchargée et indélicate, certaines explications étant délivrées trop rapidement pour véritablement être enregistrées. Celui-ci reste important avant tout pour ce qu’il implique pour la suite, The Quad se présentant comme un univers complexe.

Quoi qu’il arrive, il suffit de se laisser porter par le flot grâce à un rythme soutenu et des enjeux simples, mais efficaces pour commencer. L’alchimie qui existe entre les acteurs, principalement celle entre Aaron Ashmore et Hannah John-Kamen, facilite l’immersion dans cet univers et l’implication dans les enjeux.

En bout de route, Killjoys promet une aventure spatiale rythmée et divertissante avec de la place pour l’intégration d’une mythologie riche. Le pilote pose des bases majoritairement solides bien que de manière un peu trop expéditive pour que tout prenne. La suite n’aura sûrement pas de difficulté à changer cela pour offrir une virée dans l’espace qui peut être avec quelques efforts être plus que juste fun.