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Séries Klondike : La ruée vers l’or (mini-série)

Klondike : La ruée vers l’or (mini-série)

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À l’image d’History et de son Hatfields & McCoys, Discovery Channel s’est lancée dans la production de séries en commençant par une mini-série. Le challenge étant de trouver une histoire qui entre dans la ligne éditoriale spécifique de la chaine tout en délivrant un drame de qualité. Il est donc ici question d’offrir, en plus d’un divertissement, un programme culturellement pertinent. Ainsi, la fiction se mêle à la réalité avec cette adaptation du livre de l’historienne canadienne Charlotte Gray, Gold Diggers: Striking It Rich in the Klondikeir?t=critictoo 21&l=as2&o=8&a=B0042X9WLY - Klondike : La ruée vers l'or (mini-série).

Composée de 3 parties (1h30 chacune), Klondike se propose de nous ramener à la fin des années 1890, dans la petite ville de Dawson qui a servi pendant un temps de point de ralliement pour les chercheurs d’or. Tout débute alors avec Bill Haskell et Byron Epstein qui partent à l’aventure pour faire fortune. Quand ils arrivent dans le Yukon après avoir survécu à un périple dangereux, le pire est à venir.

Nous suivons donc plusieurs personnages nous apportant différents points de vue sur ce qu’était la vie à Dawson durant cette courte période que fut la ruée vers l’or du Klondike. Entre l’Alaska et le Canada, cette histoire débute en tout cas de toute beauté. Les premiers obstacles que rencontrent Bill Haskell (Richard Madden) et Byron Epstein (Augustus Prew) alors qu’ils se dirigent vers le Yukon nous font traverser des décors magnifiques et dépaysants qui insufflent à l’ensemble un véritable sens de l’aventure. Cela permet à cette production Discovery Channel de confirmer sans tarder que la chaine était décidée à faire bonne impression dès son entrée dans le genre.

Cela dit, Klondike sera avant tout marquée par le désespoir qui finissait toujours par envahir les chercheurs d’or. Trouver la fortune ne garantissait aucunement la survie dans cette région difficile où la nature était presque aussi dangereuse que les hommes.

Ainsi, si cette courte page d’histoire a le mérite de nous faire découvrir une conjoncture particulière, la narration se révèle par moment être relativement conventionnelle. Ce n’est pas réellement un handicap, car le casting solide (avec notamment Tim Roth, Abbie Cornish et Ian Hart) fait beaucoup pour offrir à la mini-série un cachet unique.

Néanmoins, après le premier tiers haletant et enthousiasmant, le second accusera une légère baisse de régime, laissant l’aspect aventure de côté pour se focaliser sur du drame humain – entre vengeances, dilemmes moraux, appât du gain et une pointe de romance – qui se montre standard, mais tout de même bien mené.

La dernière partie renouera cependant avec les grands espaces pour nous entrainer vers une conclusion légèrement morose. Il faut dire que la mort est omniprésente et, à partir d’un moment, même la forte résilience de Bill Haskell ne réussit pas à survivre au misérabilisme envahissant Dawson.

La mini-série se termine convenablement en terme purement créatif et narratif, mais l’Histoire en elle-même s’achève dans l’amertume.

Klondike se révèle en tout cas être de relativement bonne facture. Elle raconte une histoire intéressante qui parvient sans problème à captiver et qui se laisse suivre avec plaisir d’un bout à l’autre. De plus, que tout ceci soit basé sur des faits réels aide en plus l’ensemble à gagner en intérêt, ajoutant une valeur culturelle qui n’est pas désagréable.


Publié une première fois en février 2014, cet article est aujourd’hui remis en avant à l’occasion de la diffusion de cette mini-série Klondike sur la chaine française Histoire dès ce lundi 15 janvier 2018 à partir 20h40.