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Le Dixième Royaume : Un monde féérique plein de charme, d’humour et de magie

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10eme royaume - Le Dixième Royaume : Un monde féérique plein de charme, d’humour et de magie

Alors que Once Upon a Time se poursuit sur ABC, l’univers des contes de fées a inspiré plus d’un scénariste, dont le britannique Simon Moore à qui l’on doit The 10th Kingdom – diffusée en France sous le titre Le 10e Royaume.

Multirediffusée sur M6, passée aussi sur NRJ12 et Gulli, cette ambitieuse et coûteuse mini-série (pour son époque, avec un tournage dans plusieurs pays d’Europe) qui fut programmée aux États-Unis sur NBC et se compose de 5 parties – chacune d’environ 1h30. Malgré une fin qui laisse une porte ouverte à une suite (qui ne verra pas le jour pour des raisons classiques), The 10th Kingdom nous narre une histoire complète, celle des « 4 qui ont sauvé les 9 Royaumes ».

Le récit nous entraine alors aux côtés de Virginia Lewis (Kimberly Williams), jeune serveuse qui vit avec son père Tony (John Larroquette) à la lisière de la forêt – près de Central Park. Alors qu’elle se rend à son travail, elle percute avec son vélo un golden retriever sorti de nulle part. Le chien est en fait le Prince Wendell (Daniel Lapaine), le petit fils de Snow White qui sera bientôt couronné roi du quatrième royaume, mais La Méchante Reine s’est échappée de prison pour en prendre le contrôle. Le prince ne va alors pouvoir compter que sur la jeune femme et son père, transportés dans cet univers de contes de fées, pour retrouver son apparence et son trône.

Si la première partie se déroule en grande partie à New York, Le 10eme Royaume nous emporte dans le monde des neuf royaumes, où les contes de fées sont la réalité et la magie est présente. 200 ans se sont écoulés et l’histoire nous révèle ainsi ce qui est arrivé après le « et ils vécurent heureux pour toujours… »

Entre un royaume à sauver et une quête classique pour rentrer chez soi pour Virginia et Tony qui nous renvoie au Magicien d’Oz, Le 10eme Royaume s’appuie sur les rouages scénaristiques propres aux contes pour donner le jour à une histoire unique en son genre. La mini-série est avant tout construite comme un road trip durant lequel Virginia et Tony traversent les neuf royaumes en compagnie de Wendell le chien et de Wolf (excellent Scott Cohen), le loup au service de la Reine qui s’éprend de Virginia. Un quatuor improbable qui va nous permettre de revisiter les contes de fées et nous offrir autant de poésie et de magie que de scènes aussi ridicules que jouissives.

Le scénariste Simon Moore prend le conte de fées à rebrousse-poil tout en le respectant d’un bout à l’autre. Ce dernier s’amuse des clichés du genre comme jamais pour mieux pimenter son récit. Ainsi, lorsqu’il faut choisir la route à suivre, l’une est terrifiante mais plus sûre, tandis que l’autre est idyllique et dangereuse. La mort est au tournant !

Le dixieme royaume - Le Dixième Royaume : Un monde féérique plein de charme, d’humour et de magie

Dans un tel univers, les jeux de mots et les sous-entendus fusent sans difficulté pour multiplier les références ou nous délivrer des dialogues à double sens. Le 10eme Royaume nous offre alors à la fois des allusions humoristiques aux 7 nains et à Rapunzel notamment, ainsi que des versions modernes et mémorables de Blanche Neige et Cendrillon – respectivement interprété par Camryn Manheim et Ann-Margret. N’oublions pas non plus Ed O’Neill plus qu’inspiré dans la peau de Relish, le roi des Trolls, et Dianne Wiest en Méchante Reine qui excelle à donner corps à un personnage qui ne se révèlera vraiment que dans la dernière partie.

Le 10eme Royaume ne s’éloigne par ailleurs pas des problématiques propres au genre. Elle nous délivre alors une romance agitée entre Wolf et Virginia qui s’amuse de la nature de loup du premier. Cette dernière est développée avec un sens de la dérision imbattable. L’exploration de la dynamique familiale avec le départ de la mère de Virginia ou encore l’histoire de Wendell est quant à elle imprégnée d’une once de noirceur – les contes n’en étant à la base pas dépourvue, loin de là.

Si le voyage de Tony et Virginia connait une légère baisse de rythme (le passage à Kissing Town), l’approche exubérante et ingénieuse fait souffler un vent de fraicheur d’un bout à l’autre. L’humour et les références n’empêchent par ailleurs aucunement le développement des personnages qui se doivent, comme dans tout bon conte, d’être confrontés à leurs propres angoisses pour avancer. L’histoire évoluera donc naturellement pour faire progresser les enjeux les plus importants vers quelque chose de bien plus personnel pour nos protagonistes et les aider en même temps à affronter leurs démons intérieurs.

Plus de 15 ans après sa première diffusion, la magie fonctionne encore pour Le 10eme Royaume. La série a su, bien avant que les contes de fées ne reviennent à la mode sur le petit écran, revisiter le genre pour mieux s’en approprier les codes, les moderniser, les tourner en dérision et leur rendre hommage. Tout se mélange à la perfection, nous offrant à la fois de l’aventure, de l’humour, de la romance et du drame. Ce périple dans les 9 royaumes est l’un de ceux que l’on ne cesse de revoir avec plaisir et qui, pour sa bonne ambiance et sa magie, colle parfaitement aux périodes de fin d’année…