Attention, cette critique de Legends of Tomorrow contient des spoilers sur l’épisode.
Désormais en 2166, l’équipe improbable n’a qu’un seul but : tuer Vandal Savage. Kendra semble avoir trouvé un moyen pour se débarrasser du dictateur une bonne fois pour toutes, mais elle va avoir besoin de l’aide de Mick, Sara et Snart. Pendant ce temps, Jax, Martin, Ray et Rip se joignent à la résistance.
Le budget est une composante très importante dans l’univers sériel, d’autant plus lorsque l’on s’intéresse aux séries de genres. Il faut savoir le répartir entre les épisodes, tout en gardant en tête que certains coûteront bien plus cher que d’autres.
Après un Last Refuge sympathique, mais bien trop brouillon et dénué d’action, les scénaristes de Legends of Tomorrow ont décidé de mettre le paquet sur Leviathan, qui a des airs de season finale. Notre équipe se retrouve en effet dans le Londres dystopien de 2166 – qui ressemble étrangement à un mélange entre Star City et le monde de The 100 – pour arrêter définitivement de Vandal Savage.
On ressent ici que Leviathan a demandé un plus gros budget. La création d’un monde apocalyptique est vraiment bien réalisée et les scènes d’action n’ont pas grand-chose à envier aux meilleurs blockbusters cinématographiques. C’est un véritable plaisir de voir nos héros affronter l’armée de Savage, mais le clou du spectacle se trouve autre part : un combat entre deux robots géants au beau milieu de nulle part ! Pour tout dire, mes réactions durant ce passage ont été peu ou prou les mêmes que celles de Jax.
Les scénaristes développent également une jolie thématique au sein de Leviathan : sauver les réfugiés de la bataille qui ravage Londres. En plus de résonner avec notre actualité, cela permet de poursuivre le développement de Rip et de renforcer sa motivation pour sauver sa famille. En outre, Ray continue de prendre de l’importance dans l’équipe, n’hésitant pas à mettre sa vie en danger.
Malgré toutes ses qualités, l’épisode est tiré par le bas par ses défauts habituels. Vandal Savage ne représente toujours pas le danger planétaire qu’il est censé incarner. Quand on regarde sa prestation dans le double crossover Arrow/Flash de cette année, il est regrettable que le charisme et la dangerosité du personnage aient été réduits à néant.
L’introduction de Cassandra (Jessica Sipos) est une bonne idée, celle-ci se révélant très vite intéressante – ce que l’on ne peut pas dire de tous les personnages féminins du show –, à tel point que j’ai presque envie qu’elle fasse partie intégrante de la série. Avec un petit twist, le génie de Snart et quelques raccourcis scénaristiques, la jeune femme va même permettre à Kendra d’enfin accomplir sa mission : tuer son ennemi
J’avais presque de l’espoir pour Hawkgirl. Elle prend enfin des initiatives et, même si les flashbacks nous ramènent encore une fois ce cher Carter, la voir aussi compétente dans les scènes d’action se révèle très appréciable. Si je me doutais que Savage n’allait pas mourir à trois épisodes de la fin, le dénouement de toute cette histoire monte très haut sur l’échelle de la frustration. Au moins, on peut se consoler en se disant que l’équipe a pour une fois décidé de capturer le dictateur, au lieu de seulement le laisser se régénérer tranquillement quelque part sur Terre.
Leviathan connaît – comme tous les épisodes de Legends of Tomorrow – des problèmes de narration embêtants. Avec un humour qui fonctionne, des scènes d’action dantesques et un scénario s’éparpillant beaucoup moins en explications temporelles, l’épisode se révèle néanmoins extrêmement plaisant. Désormais, reste à voir ce que notre improbable équipe va faire de Vandal Savage !