Après une première saison en demi-teinte, Legends of Tomorrow a fait son retour avec une seconde de 17 épisodes.
Les Hawks sont partis et Vandal Savage est de l’histoire ancienne. Pour autant, l’équipe de Rip Hunter n’a pas dit son dernier mot. Celle-ci va même prouver au sein de ces épisodes qu’elle a une bonne raison d’exister en nous proposant de nouveaux voyages dans le temps et relever des défis inédits.
Les Légendes ne meurent jamais
Bien qu’Arrow a appris l’importance d’une équipe, l’archet vert reste le centre de la série là où Legends of Tomorrow est pensé comme un ensemble show. Ni héros ni méchant, ils sont des légendes. Qu’est-ce que cela signifie véritablement ? Après deux saisons, on peut dire que cela implique beaucoup d’improvisation et un certain sens de la dérision.
Marqué par le départ de plusieurs personnages et l’absence notable de Rip (Arthur Darvill) durant la première partie de saison, les legends ont dû se réorganiser en accueillant deux membres : Vixen (Maisie Richardson-Sellers) et Nate (Nick Zano). Alors que le second est un historien en quête d’aventures, la première est déjà une héroïne appartenant à la Justice Society of America à l’époque de la Seconde Guerre mondiale.
Ces ajouts vont aider Legends of Tomorrow à trouver un meilleur équilibre narratif, avec des membres qui se complémentent mieux. Si la série mise principalement sur l’humour, elle sait à l’occasion se recomposer pour aborder l’impact émotionnel que ses voyages peuvent avoir. Dès lors, il s’agit de contempler comment rejoindre le Waverider a transformé les personnages et leur a offert des opportunités qui leur avaient été, pour la plupart jusque-là, refusé.
Legion of Doom, une équipe de super-vilains à toute épreuve
Si Legends of Tomorrow s’en sortait si mal en première saison, c’était aussi à cause de son ennuyeux adversaire — Vandal Savage. Comme Arrow et The Flash nous le démontrent, un méchant peut faire toute la différence.
Quoi de mieux alors qu’une équipe de super-vilains ? Entre en scène Legion of Doom, formée par Eobard Thawne (Matt Letscher). Pour réaliser ses plans, le speedster recrute Damian Darhk (Neal McDonough) et Malcolm Merlyn (John Barrowman).
Les scénaristes embrassent les personnalités hautes en couleur de ces vilains, exploitant des rouages narratifs classiques à nos légendes pour mieux donner corps à cette équipe machiavélique. Entre les secrets bien gardés de Thawne ou la rivalité/amitié de Darhk et Merlyn, la legion of Doom est plus que le groupe ennemi à abattre. Si chacun est le héros de sa propre histoire, Legends of Tomorrow réussit à raconter dignement celle des membres de Legion of Doom.
L’Histoire en mode pop culture
Les voyages dans le temps sont toujours une bonne occasion pour revisiter l’histoire. Cette saison 2 de Legends of Tomorrow va s’orienter vers une formule lui permettant de rendre hommage à la culture populaire qui définit son univers.
Si on retrouve les classiques dialogues référentiels ou visuels, la série va plus loin. De la place de George Lucas et Star Wars en passant par la légende Arthurienne et Tolkien, les légendes explorent des époques et des œuvres qui ont façonné l’histoire. La série s’attèle à montrer comment une œuvre culturelle peut changer le destin de quelqu’un en lui mettant des étoiles dans les yeux.
Les scénaristes en profitent également pour explorer ce qui définit certains de ses membres et les pousser au-delà de leurs limites et de leurs rêves. Cette saison 2 sera alors un enchainement d’opportunités pour Ray (Brandon Routh) de réaliser ses rêves d’enfants.
Un monde transformé
L’univers de Legends of Tomorrow se veut décontracté et autodérisoire. On peut dès lors craindre un temps que la série ne puisse donner à ses enjeux le poids dramatique nécessaire le moment venu. Cependant, l’histoire évoluera naturellement dans cette direction et saura tirer quand il le faut, à quelques exceptions près, sur la corde émotionnelle.
Tout ne fonctionne pas, la série survolant certaines de ses problématiques pour foncer dans l’action. Certains rebondissements sont mal agencés, mais il faut reconnaitre qu’on nous laisse de toute façon assez peu de temps pour s’arrêter sur les détails. Des raccourcis sont aussi souvent pris pour parvenir au but.
L’arrowverse étant un monde en constant mouvement, les règles sont régulièrement brisés (on peut compter sur Barry pour cela !). Les scénaristes de Legends of Tomorrow ont dès lors clairement opté pour sacrifier la cohérence si nécessaire pour assurer le divertissement. Ce n’est pas un problème en soi, mais on peut certainement se dire que la série pourrait se révéler plus surprenante si elle parvenait justement à insinuer plus de subtilité et se montrer plus adroite dans l’articulation de ses intrigues.
En bout de route, Legends of Tomorrow a trouvé définitivement son style en saison 2 pour offrir une aventure aussi divertissante qu’exubérante et plein de charmes. On ne peut alors que demander une troisième saison qui poursuit dans cette voie…
