Ah Legends of Tomorrow ! La série la plus déjantée de l’Arrowverse a su se faire désirer, revenant plus tard que ses comparses. Mais c’était sans doute pour le meilleur : si généralement saison 4 rime avec désastre – j’ai personnellement bloqué de ma mémoire les saisons 4 de Arrow et de The Flash–, il y a une chance que la meilleure série de l’univers super-héroïque CW échappe à la malédiction.
À l’aune de cette saison, nos Légendes sont enfin tranquilles : tous les anachronismes ont été réparés et l’Histoire est restaurée. Tout est bien dans le meilleur des mondes, avec le Bureau du Temps récompensant même nos héros avec de belles médailles et un Gary tout émoustillé. Néanmoins, après plus de trois ans à suivre cette équipe, on sait qu’ils ont envie de mieux, d’aventures plus loufoques les unes que les autres.
Legends of Tomorrow est généralement une série qui se met le moins de limites possibles. Pour lancer cette saison, les scénaristes envoient d’ailleurs les Légendes à Woodstock ! Et ils y rencontrent une licorne géante meurtrière qui leur projette un liquide qui les fait halluciner. Quand je vous disais que les scénaristes n’avaient pas de limites. Cette plongée dans la fin des années 60 permet d’ailleurs à la série de beaucoup s’amuser avec les techniques de l’époque, et notamment avec les split screens qui dynamisent énormément l’action.
En plus d’être des procédés comiques efficaces, ces hallucinations permettent à nos personnages de se rapprocher. Mick et Nate partagent leur trip et font chacun leur deuil pour repartir de l’avant, tandis que Zari et Nate se confient l’un à l’autre sur le sujet de l’amour.
De son côté, s’étant lâchement cachée derrière Zari, Sara part à la recherche de Constantine. Le duo fonctionne toujours aussi bien, et le personnage de John promet quelques chamboulements dans la dynamique familiale de nos héros. Matt Ryan s’amuse comme un petit fou dans le rôle de l’homme égoïste qu’il joue, et j’ai hâte de le voir plus souvent, surtout que l’intrigue principale tournera probablement autour de lui.
Mais ce qui fait aussi la force de Legends of Tomorrow, c’est la capacité à trouver de l’émotion au milieu de tout cet humour. Zari et Ray se rapprochent encore davantage avec la confession poignante de la jeune femme sur le fait d’être une femme musulmane dans l’époque d’où elle vient. Sara et Ava se montrent incroyablement matures pour un couple de l’Arrowverse, et Nate essaie de se rapprocher de son père qui est malheureusement encore une caricature pour le moment.
Comme d’habitude lors des reprises, Legends of Tomorrow est un peu rouillée lorsqu’il faut relancer l’intrigue. Tout n’est clairement pas fait dans la finesse, mais une fois que les machines sont remises en route, le reste n’est que du bonheur. Le petit défaut de ce premier épisode est parfois d’en faire vraiment trop, avec un personnage de Gary notamment, qui a l’air de servir comme substitut aux téléspectateurs. Mais si c’est vraiment le cas, je ne sais pas si je devrais être flatté…
Avec de nombreux moments métas, une intrigue loufoque, une licorne géante meurtrière et quelques moments de réelle émotion, Legends of Tomorrow revient néanmoins en force pour une quatrième saison qui s’annonce mouvementée. Et comme toujours, ce sera un plaisir de suivre l’aventure de notre équipe de bras cassés !
