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Séries Legion : Dans la tête de David Haller (Pilote)

Legion : Dans la tête de David Haller (Pilote)

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legion saison 1 - Legion : Dans la tête de David Haller (Pilote)

Où commence la réalité et se termine la fiction ? La frontière entre les deux peut-être particulièrement fine et dans certains cas ne pas vraiment exister. Après tout, ce qui compte est ce qui est réel pour nous, même lorsque cela ne l’est pas.

Nouveauté diffusée sur FX nous venant de Noah Hawley (Fargo), Legion se propose de nous plonger dans la psyché de David Haller (Dan Stevens), un homme diagnostiqué schizophrène qui est arrivé à un point où il accepte simplement le fait qu’il est brisé selon les standards de la société.

Sur papier, David Haller est donc issu du comic book X-Men, principalement connu pour avoir donné le jour à la réalité d’Apocalypse. Être attaché à cette franchise fournie avant tout le droit à Noah Hawley d’utiliser le terme mutant. D’une certaine manière, c’est adapté dans le sens où l’on peut aisément percevoir Legion comme une nouvelle étape dans l’évolution des séries de l’Univers Marvel. Avec une légère touche de Mr. Robot.

Legion se distingue d’abord par son traitement visuel, ses choix esthétiques très années 70 et référentiel à Orange mécanique venant côtoyer un monde plus moderne. En plus de ne pas ancrer la série dans une époque particulière, de la placer presque hors du temps, cela participe à retranscrire le monde à travers le regard de David.

Le soin apporté aux détails est également impressionnant. Certains moments se démarquent par leur symbolisme alors que d’autres existent simplement pour créer une connexion émotionnelle, un instant authentique dans un monde où il est parfois difficile de savoir où l’on se trouve vraiment.

Ce premier épisode cherche avant tout à nous immerger dans la réalité de ce dernier en nous dépeignant des évènements de la manière la plus simple possible pour les réinterpréter sous un autre angle lorsque le récit le réclame. David voit le monde d’une certaine manière, mais a aussi bien conscience que cela n’est pas forcément ainsi que les choses se passent autour de lui. Un bout d’information supplémentaire tend à pousser à revoir un passage avec un autre regard.

Une certaine confusion peut alors naitre, n’étant pas réservé aux téléspectateurs. Celle-ci colle également à certains sentiments qui habitent David qui est poussé à se questionner sur lui-même lorsqu’il fait la connaissance de Sydney Barrett (Rachel Keller), une nouvelle patiente dans l’hôpital dont il s’éprend immédiatement.

Cette rencontre va bouleverser l’ordre établi et créer un incident majeur et déclencheur entrainant David à se poser des questions. Et il est clair à l’arrivée à la fin de ce pilote qu’il y a bien des choses à expliquer sur la réalité dans laquelle David évolue.

Même si Legion met en place un récit clairement ambitieux, elle le fait en installant avec une confidence ses personnages. Il en ressort par la même occasion un mélange des genres, le show utilisant son environnement hospitalier pour embrasser certaines exubérances et noirceurs. Les genres se mélangent bien et, si le pilote veut nous dire quelque chose, c’est bien que tout est permis – du numéro dansant à la scène d’action.

Un mutant peut faire bien des choses, et Noah Hawley a bien conscience de cela, profitant d’avoir peut-être le plus puissant d’entre eux au cœur de son histoire. Ce premier épisode nous pose alors les premiers éléments d’un récit qui a encore beaucoup à dévoiler, mais qui promet de se montrer riche et complexe ne serait-ce par la simple perception de David.

Le bilan de cette saison 1 :

https://www.critictoo.com/critiques-serie-tv/legion-saison-1/

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