Aller au contenu
Séries Autres séries L’arme Fatale : Le Buddy Cop Show que l’on n’attendait pas

L’arme Fatale : Le Buddy Cop Show que l’on n’attendait pas

Lethal Weapon Saison 1 - L'arme Fatale : Le Buddy Cop Show que l'on n'attendait pas

Publié début avril, cet article est aujourd’hui remis en avant à l’occasion du début de la diffusion de la saison 1 de L’Arme Fatale sur TF1 ce 2 mai à partir de 21h.

S’il y a bien une série dont on ne pouvait pas sérieusement attendre beaucoup à son lancement l’automne dernier, c’était Lethal Weapon. Le premier film L’arme fatale est tellement ancrée dans son époque qu’il paraissait peu probable que les personnages tiennent la distance dans un procedural drama contemporain.

Il ne faut cependant pas longtemps pour réaliser que, même si l’alchimie présente dans les films ne pouvait pas être retranscrite à l’identique, le scénariste Matt Miller avait clairement trouvé le moyen de se réapproprier le duo Riggs/Murtaugh.

L’histoire débute donc de la même manière. Martin Riggs (Clayne Crawford) rejoint la police de Los Angeles après la mort de sa femme. Instable et visiblement suicidaire, il est associé avec Roger Murtaugh (Damon Wayans), vétéran, bon père de famille et de retour au travail après une attaque cardiaque. Tout oppose Riggs et Murtaugh, mais c’est bien pour cela qu’ils fonctionnent ensemble.

Naturellement, dans la forme, Lethal Weapon n’échappe pas à la formule classique de l’affaire de la semaine. Cela dit, il devient rapidement apparent que l’investigation de l’épisode n’est qu’une excuse parfois anecdotique pour explorer les hauts et les bas du duo de flics — et pour leur fournir une raison pour tout faire exploser et pour prendre des risques inconsidérés.

Aidée par de l’action débridée, la série nous parle ainsi d’une amitié improbable à toute épreuve qui, elle-même, sert à explorer le deuil, l’alcoolisme, les challenges de la vie de famille (ou son absence) et plus encore.

Cette première saison est avant tout à propos de Riggs et de son retour parmi les vivants. C’est une lente progression. D’un épisode à l’autre, il peut faire un pas en avant ou deux en arrière. Confrontant aussi bien sa culpabilité que ses peurs, le détective texan alimente le cœur sombre qui fit le succès des films. De son côté Murtaugh est là pour établir un équilibre et injecter une once de raison.

Dans ce sens, la plus grande réussite de Lethal Weapon est son casting. Après Rectify, Clayne Crawford rebondit sur un rôle qui n’est peut-être pas aussi complexe, mais qui offre des challenges intéressants et qui est bien plus délirant, tandis que Damon Wayans joue la carte du bon père de famille à merveille. Suivre leurs aventures survoltées est visiblement aussi divertissant pour nous que cela le fut pour eux de les filmer.

Cette première saison se laisse ainsi regarder avec une facilité presque déconcertante. Les acteurs font le show et les scénarios leur offrent de quoi évoluer suffisamment pour que l’on s’investisse complètement dans ce que Riggs et Murtaugh traversent.

Peut-être que Lethal Weapon n’arrivera jamais à avoir l’impact du film original, mais elle trouve son propre style qui ne fait pas honte au matériel d’origine. Cela nous donne un show qui ne laisse jamais le temps de s’ennuyer et qui délivre tout ce qu’il promet sans avoir à sacrifier son propos au passage.