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Life in Pieces : Une famille en 4 actes inégaux (pilote)

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Life in Pieces Pilote - Life in Pieces : Une famille en 4 actes inégaux (pilote)

Quand CBS veut lancer une nouvelle comédie, elle la place derrière The Big Bang Theory. Cela fait des économies en termes marketing, puisque la sitcom de Chuck Lorre reste le lead in le plus solide que la chaine puisse avoir pour piéger les gens à regarder quelque chose qui ne les intéressera probablement pas.

Créée par Justin Adler, Life in Pieces est ainsi la dernière en date à profiter de cette stratégie bien rôdée. Il s’agit donc d’une comédie, mais c’est bien là son seul point commun flagrant avec The Big Bang Theory. Au format single-camera, elle se centre sur une famille, les Short. En fait, si on devait la comparer à quelque chose, cela sera Modern Family à cause de son approche multi-générationnelle et le milieu social dans lequel les personnages évoluent.

Bien entendu, même si le parallèle avec le hit ABC a été fait sans tarder par tout le monde, CBS peut se targuer de ne pas se contenter de livrer une copie sans valeur ajoutée, puisqu’il y a un twist : One Big Family. Four Short Stories.

Cette tagline n’est pas simplement là par principe, elle résume la philosophie du show. D’une publicité à l’autre, nous avons le droit à une courte histoire avec des membres différents de la famille. On commence avec Matt (Thomas Sadoski) et son premier rendez-vous avec Colleen (Angelique Cabral). On enchaine sur Greg (Colin Hanks) et Jen (Zoe Lister-Jones) que l’on rencontre le jour de la naissance de leur premier enfant. On poursuit avec Tim (Dan Bakkedahl) et Heather (Betsy Brandt) qui déposent leur fils à l’université pour une journée découverte. On termine avec l’anniversaire du patriarche, John (James Brolin), qui réunit tout le monde pour une célébration à la thématique étrangement morbide.

Avoir autant de protagonistes pourrait être problématique si on suivait une structure narrative traditionnelle, Life in Pieces contourne le problème en décidant de faire court, mais de ne laisser personne derrière. Si on en croit ce pilote, c’est un coup de génie, car on ne sait jamais si l’histoire qui vient sera bonne ou mauvaise, donc on reste pour le découvrir.

Dans ce premier épisode, tout ou presque est à jeter, mais on ne sait effectivement pas si les personnages qui suivent s’en sortiront mieux. Le souci est que, pour l’introduction, Justin Adler a décidé d’écrire les storylines les plus clichées qui soient. Son idée était visiblement de prendre des moments clés afin que tous les spectateurs puissent de retrouver dans une histoire ou plus. Malheureusement, le temps imparti pour chaque segment ne permet pas réellement de faire les présentations et de simultanément délivrer quoi que ce soit de substantiel.

Le plus décevant est probablement que, même si les situations proposées ont déjà été explorées à l’excès par trop de séries jusque-là, Life in Pieces ne cherche pas à utiliser les poncifs employés pour essayer d’affirmer sa propre voix. Au lieu de ça, on nous livre du générique et les acteurs doivent faire tout le travail pour tenter de rectifier le tir.

Dans le registre, le casting est cependant relativement solide. On a même la bonne surprise d’avoir Jordan Peele (de Key & Peele) en guest star dans le premier segment.

C’est un bon point et un rire ou deux ici et là laissent penser que Life in Pieces pourrait être une comédie décente si l’écriture était homogène et d’un bon niveau. Il est clair que des ajustements sérieux sont donc nécessaires et, maintenant que les présentations sont faites, le plus difficile reste à venir pour les scénaristes.