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Longmire : une campagne électorale dans la continuité (saison 2)

Longmire Saison 2 - Longmire : une campagne électorale dans la continuité (saison 2)

Alors que la campagne électorale pour le poste de shérif se poursuit dans le conté d’Absaroka, Walt Longmire continue tranquillement son travail. Perturbée par ce qu’elle a appris sur la mort de sa mère, Cady se rend à Denver.

Après avoir rencontré un certain succès sur la chaine américaine A&E, Longmire revient pour 13 épisodes qui s’inscrivent dans la continuité naturelle de la première saison. On pourrait d’ailleurs presque dire qu’il n’y a pas de réelles évolutions. Un constat qui n’est pas réellement surprenant dans le conté d’Absaroka où les choses avancent à leur propre rythme.

D’une certaine manière, il était difficile d’en attendre plus. La philosophie de vie de Walt Longmire n’inspire pas la mise en place de changements drastiques. Il est plus question d’une dérive vers une modernité impossible à retarder plus longtemps, mais qui n’incite pas pour autant à la précipitation. Ainsi, le shérif semble de plus en plus enclin à accepter une forme de progression – forcée ou non –, mais ne l’encourage pas outre mesure.

La campagne électorale viendra dès lors animer les choses. Branch se montrera quelque peu distant pour pouvoir gagner des votes, ce qui imposera une dynamique souvent légèrement différente au sein du bureau du shérif. En dépit de ça, là encore, nous restons en terrain connu et les épisodes s’enchainent en livrant des intrigues policières à l’intérêt variable. Les thématiques explorées sont atypiques à l’occasion, la conjoncture particulière de la série permettant l’exploration de sous-cultures et de sujets parfois sensibles en évitant que cela ne devienne poussif. Néanmoins, la pertinence de certaines investigations est trop maigre pour réellement retenir l’attention. C’est là que les somptueux décors et l’attachement développé pour les personnages offrent une compensation dévoilant où se trouve l’attrait principal du show.

Bien entendu, à côté, nous retrouvons quelques histoires feuilletonnantes. Pour celles-ci, les scénaristes paraissent toujours refuser de suivre une structure traditionnelle, faisant évoluer les intrigues quand ils le souhaitent, sans chercher à faire des vagues.

La campagne électorale se terminera alors dans la seconde moitié de la saison, s’éclipsant derrière les répercutions d’un drame touchant les Longmire qui servira en fin de compte à faire remonter à la surface une storyline quelque peu oubliée prenant place dans la réserve Cheyenne. Ensuite, l’affaire du meurtre de la femme de Walt avance doucement et sans certitude jusqu’à la toute fin de la saison. On apprend que l’on savait finalement peu de choses et que nous n’étions pas les seuls dans ce même cas. Bien entendu, si un effort est fait pour nous laisser sur un cliffhanger, aucune résolution ne parait pouvoir prendre forme dans un futur proche. Enfin, Vic voit son passé la rattraper et cela fera des vagues, même si là aussi il est nécessaire de patienter pour découvrir comment cela se terminera.

Dans un sens, ce refus de laisser la série se reposer sur une intrigue feuilletonnante est probablement préférable, car Longmire n’en a pas besoin pour délivrer tout ce qu’elle promet. Certes, ses ambitions sont limitées et limitatives, mais le show montre avec sa seconde saison qu’il a de quoi tenir la distance. Les scénaristes affichent une maitrise confortable de l’univers qu’ils ont développé et parviennent sans difficulté à maintenir une bonne moyenne d’un bout à l’autre de la saison.