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Longmire : La saison des révélations (saison 3)

Longmire Saison 3 - Longmire : La saison des révélations (saison 3)

Après avoir été gravement blessé, Branch est obsédé par la recherche de son tueur que tout le monde croit mort. Avec Henry qui a été arrêté pour meurtre, Walt voit réapparaitre de vieux ennemis, alors que Cady cherche un moyen pour faire sortir son ami de prison.

Il a rapidement été établi que Longmire n’était pas une série très pressée. Il aura donc été nécessaire d’attendre trois saisons pour que l’on découvre toute la vérité sur la mort de la femme de Walt. Plus précisément, tout est mis à jour dans le season finale — et désormais possible series finale. Néanmoins, pour arriver à ce niveau de l’histoire, il fallait offrir une approche plus feuilletonnante au show.

C’est ainsi avec des enjeux plus importants que l’on retrouve le shérif du comté d’Absaroka. Son meilleur ami est en prison pour un meurtre qu’il n’a pas commis et son député est presque mort dans ses bras. La seconde saison s’était terminée sur un boum et les scénaristes n’ont pas reculé par la suite, s’engageant pleinement dans tout ce qu’ils ont lancé.

Malgré cela, Longmire n’est pas si différente que ça de ce qu’elle a toujours été. Un certain sens de l’urgence vient cependant bousculer la tranquillité si particulière de la série. C’est une évolution qui est naturelle, mais elle peut par moment être légèrement déstabilisante. Cela dit, certains épisodes plus indépendants ramèneront le show à ses racines. Il faut dire que celles-ci sont profondes.

Quoi qu’il en soit, deux story-arcs majeures sont développées et s’entrecroiseront à plusieurs reprises. La première tourne autour de l’arrestation d’Henry. Accusé du meurtre du présumé tueur de la femme de Walt, il est envoyé en prison et cette saison se focalise donc en partie sur l’établissement de son innocence, ce qui ne sera pas aisé. Il faut dire que la conjoncture de la série s’étoffe un peu plus, entre les tensions existantes avec Jacob Nighthorse, le retour du fameux flic corrompu Malachi Strand et l’élusif détective Fales. Walt et Henry ont des ennemis déterminés qui ont gagné des places légitimes dans le paysage du Wyoming. Si certains d’entre eux peuvent par moment en faire un peu trop, la conception du show, de son rythme à l’exploitation de ses figures récurrentes, aide à entretenir une cohérence qui appuie la montée en puissance des enjeux entourant les problèmes juridiques d’Henry.

À côté de ça, Branch devient progressivement hors de contrôle. Sa soif de vengeance l’entraine sur une route chaotique qui ne lui épargnera rien. Le personnage est alors poussé dans ses retranchements d’une manière qui manque souvent de finesse. Bailey Chase livre une performance qui est intense, mais qui finit par être lassante.

Au milieu de tout cela, Vic n’est pas oubliée, tout particulièrement au niveau de son mariage, mais cette partie de l’histoire suit le même genre d’évolution que le reste. C’est donc quelque chose qui a doucement, mais surement, pris forme et cela est assez bien géré. De même, Ferg s’affirme toujours plus et finit, peut-être un peu tardivement, par réclamer et obtenir ce qui lui est dû – ce qui est une progression méritée pour un personnage qui ne manque jamais d’ajouter une perspective intéressante à ce qui se passe dans la série.

Dans tout ça, Walt est ballotté un peu dans tous les sens, mais maintient le cap malgré tout. Lui aussi profite des épreuves qu’il traverse pour évoluer dans la bonne direction. Étant donné que Longmire débuta en le présentant comme étant une sorte de relique du passé qui n’était pas encline à embrasser le présent, il n’est pas étonnant de constater qu’il finit par faire des concessions à un certain degré quand ses bases sont si fortement attaquées.

Au final, dans la mesure de la série, cette saison 3 est marquée par la prise concrète de risques qui ont bousculé le rythme du show autant que ses personnages. C’est par moment déroutant, mais Longmire en avait besoin pour éviter de laisser ses principales qualités se noyer dans un immobilisme forcé. Le résultat est occasionnellement inégal, ce qui n’empêche pas l’ensemble d’être globalement réussi et, probablement, plus captivant que par le passé.