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The Old Shows - Saisons précédentes Lost Lost – The End (6.17 & 18 – fin de série)

Lost – The End (6.17 & 18 – fin de série)

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Jack et FLocke se dirigent dans la même direction. Ensemble, ils vont mettre en route le dernier affrontement, mais l’île et ses habitants risquent de sombrer avec eux.

Sawyer : Then What ?
Jack : Then, it ends.

Voilà la fin tant attendue ; celle que l’on espérait voir dès le season premiere ; celle qui était censée nous donner des réponses ; celle qui devait donner un sens. À dire vrai, elle ne fera rien de tout ça, mais ça ne l’empêchera pas de délivrer un sentiment d’accomplissement.

On commence l’épisode là où on s’était arrêté, Jack et ses amis partent pour rejoindre la grotte lumineuse (appelons-la ainsi). Locke, avec Ben, va faire de même. Après un clin d’œil à Rose et Bernard, Desmond se joint à la fête et tout est prêt pour démarrer.

Que ce soit Flocke ou Jack, ils ont leur idée de ce qui va se dérouler. Celles-ci diffèrent de celle de Desmond qui est persuadé qu’il va se retrouver dans l’univers des Flash Sideways. Tous auront tort et raison. Le problème de base est qu’aucun ne connait réellement la vérité sur l’île, mais pense savoir quoi faire. Le fait est que les scénaristes aussi ignorent, ou n’ont pas décidé, ce qu’était la nature de l’île. On peut théoriser dessus, mais eux ont préféré utiliser un dernier mécanisme pour mettre en route une réaction en chaine parfaitement calibrée qui va permettre un ultime affrontement entre Smokey et son (nouveau) gardien.

Ce que la dernière saison semble être parvenue à accomplir, c’est la réduction des enjeux à cette opposition qui existait entre Jacob et son frère. Ceux qui se sont trouvés sur l’île n’ont été que des pions dans la partie et cette fin n’est pas celle de l’île, mais celle de ses personnages.

La toute fin de l’épisode est d’ailleurs totalement dédiée à cela et c’est la nature même de l’univers des Flash Sideways qui l’expriment le mieux.

De plus, cette partie parallèle à l’histoire principale occupe ici une place équivalente, nous racontant comment Desmond et Hurley réveillent les souvenirs de leurs amis et les réunissent pour une dernière fois. Le processus est un peu répétitif et joue légèrement trop avec du sentimentalisme nostalgique, mais il était difficile de l’éviter (réduire les violons était quand même une bonne option). En tout cas, cette partie de l’histoire se révèlera complète avec l’apparition finale de Christian Shepherd qui vient tout expliciter. Le twist parait un peu gros, mais il permet de ne pas laisser de doutes.

De plus, notons que cette explication permet de faire passer le fait que l’on ne sait finalement pas ce qui arrive à ceux qui survivent. Certes, Hugo et Ben ont une place de choix sur l’île, mais ceux qui la quittent prennent une direction inconnue qui, donc, le restera. On sait juste qu’en toute logique, ils meurent tous et que le temps qu’ils ont passé sur l’île est la chose la plus importante qui ne le soit jamais arrivée.

Mais quoi penser de tout ça, de cette approche qui va en grande partie à l’encontre de ce que tout le monde (ou presque) voulait ? C’est un choix que Damon Lindelof et Carlton Cuse vont devoir assumer, mais on ne peut que féliciter leur courage. Ils ont su rester sur leurs personnages et n’ont pas voulu faire autre chose. Cela permet d’entretenir toute l’ambigüité que l’île générait, gardant une part du mystère libre d’interprétation et, de ce fait, ils donnent à la série la possibilité de survivre dans l’imaginaire collectif, car, on s’en doute, des spéculations et autres interprétations, il va y en avoir pendant encore longtemps.

Quoi qu’il en soit, cette fin fonctionne bien en tant qu’épisode et presque comme une fin. Il faut dire qu’à ce point, la série ne semblait plus pouvoir offrir grand-chose et sa conclusion parvient à rallumer la flamme une fois de plus. Si émotionnellement parlant, The End arrive à nous emporter jusque dans sa dernière image avec une maitrise exemplaire, il restera quand même le besoin d’avoir des réponses qui vont plus loin que les personnages eux-mêmes. Une frustration qui touchera irrémédiablement tous les spectateurs à un niveau ou un autre et qui teintera ainsi l’expérience qu’est le visionnage de cette fin.

Il reste maintenant à prendre du recul et à regarder la série comme un tout, ce qui risque d’être le plus difficile, car elle semble être passée par trop de phases qui s’emboitent difficilement. Certes, les scénaristes ont toujours excellé à relier les petites pièces entre elles, mais sans cette clé que l’on espérait obtenir avec la fin, il restera encore des accrocs plus ou moins importants.

Au final, cet ultime épisode ne pouvait certainement pas faire ce qu’on attendait de lui, mais il parvient quand même à être idéal pour l’approche qui fut choisie. Comme la majorité des fins de série, on peut difficilement être totalement satisfait, mais on peut toujours respecter les choix créatifs qui ont été faits par ceux qui racontaient l’histoire, car c’était la leur, d’un bout à l’autre.