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Madam Secretary : Au service du Président (Pilote)

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Après le décès dans un accident d’avion du Secrétaire d’État, l’ancienne analyste de la CIA devenue professeure Elizabeth McCord reçoit la visite du Président américain qui lui demande de prendre le poste désormais vacant. Dans son nouveau travail, elle doit s’occuper de faire libérer deux adolescents américains détenus en Syrie.

Nouvelle série CBS, Madam Secretary est une création de Barbara Hall (Joan of Arcadia) produite par Morgan Freeman  qui se propose de nous entrainer dans les affaires de la Secrétaire d’État américaine Elizabeth McCord – incarnée par Tea Leoni.

Show politique donc, mais pas uniquement, puisque l’on s’aventure dès ce pilote dans le milieu de l’espionnage à plusieurs niveaux, notamment avec une conspiration qui parait être destinée à servir de fil rouge pendant les premiers épisodes. En tout cas, on plonge dans les couloirs du gouvernement américain avec ses négociations en tous genres, ses rapports de forces compliqués et une pointe d’idéalisme. Bien entendu, Madam Secretary joue en premier lieu la carte de la femme forte qui ne serait officiellement pas inspirée par Hillary Clinton – mais tout de même un peu, officieusement.

Quoi qu’il en soit, ce pilote débute donc en nous introduisant sans détour son héroïne et son caractère bien trempé qui donnent le ton pour tout ce qui va venir ensuite. En quelques scènes, Elizabeth McCord voit ainsi sa backstory exposée à la va-vite avant d’être propulsée dans le siège de son nouveau poste après un bon temporel qui permet d’éviter que l’on perde du temps avec les détails. Ces derniers ne sont clairement pas à la fête dans cette introduction qui a une tendance fâcheuse à privilégier les résultats et à négliger à peu près tout le reste.

Dès lors, quand la Secrétaire d’État décide quelque chose, il ne lui faut en général qu’une brève discussion avec quelqu’un – n’importe qui – pour prendre une décision et obtenir ce qu’elle désire. L’idée était visiblement plus d’établir le type d’obstacles qu’Elizabeth devra surmonter dans son travail, mais il serait indéniablement plus pertinent par la suite de passer plus de temps à explorer les tenants et aboutissants des procédures gouvernementales et autres voies diplomatiques. Concrètement, on peut espérer que Madam Secretary ne nous servira pas chaque semaine une nouvelle crise à régler grâce à de vieilles connaissances à la CIA, malgré les réticences du chef de cabinet de la Maison-Blanche.

D’ailleurs, il y a de la place pour plus que ça. Entre les subalternes qui ne demandent qu’à être développés, la famille qui a probablement des choses à raconter, la relation avec le Président et toutes les fonctions qui vont officiellement avec le poste, la série ferait bien d’éviter l’esbroufe et l’appel des incessants conflits internationaux afin de ne pas s’épuiser trop rapidement. À voir la tête d’Elizabeth à la fin de ce pilote, il est probable qu’elle sera vite fatiguée si le rythme se maintient.

Il y a donc beaucoup d’espace pour l’amélioration après cette entrée en matière, mais Madam Secretary a le mérite d’afficher une ambition qui laisse penser que quelque chose d’intéressant pourrait prendre forme une fois que les scénaristes auront trouvé le moyen d’équilibrer tous les éléments qui composent leur show. Le potentiel est là, bien qu’il soit mal dégrossi dans ce pilote.

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