Après s’être exprimée à une réunion de travail, Martina est assignée à une affaire de meurtre impliquant une jeune étudiante soupçonnée d’avoir tuée son professeur.
Avec Made in Jersey, CBS lance un nouveau legal drama pour divertir le vendredi soir. Celui-ci nous introduit à Martina (incarnée par l’Anglaise Janet Montgomery), une femme du New Jersey qui travaille dans un cabinet d’avocats de New York.
Très vite, ce pilote de Made In Jersey repose entièrement sur son actrice principale et la sympathie qu’elle réussit à véhiculer. Tout autour d’elle ou presque est tellement préfabriqué, cliché et/ou insipide qu’elle en ressort comme étant réellement la seule bonne chose.
Le but de la série est donc d’utiliser l’univers Made in Jersey de Martina pour l’aider à se faire une place dans le monde tiré à quatre épingles du cabinet d’avocat dans lequel elle est employée. Il s’agit alors de nous montrer à quel point la jeune femme sait être débrouillarde, mais cela a tendance à se transformer régulièrement en une simple question de chance – et d’observation. La progression de son enquête pour innocenter sa cliente se fait de la façon la plus linéaire qui soit, ce qui en devient très vite frustrant. Elle part dans une direction, puis dans l’autre, n’exploitant qu’une piste à la fois, certaines questions méritant d’être soulevées plus tôt ; pour une raison scénaristique, ce ne sera pas le cas. Autant dire que les créateurs de Made In Jersey ne semblent pas avoir regardé beaucoup de Law & Order, au fond – ce qui est presque ironique avec la présence de Stephanie March au casting, dans le rôle le plus fade et caricatural du pilote.
L’environnement professionnel de Martina n’a rien à voir avec sa vie personnelle. La série joue des opposés en nous entrainant dans une bruyante famille du New Jersey, si ce n’est que l’introduction des personnages est totalement ratée, à l’exception peut-être de la mère. C’est en tout cas exactement le genre d’ambiance familiale qu’on s’attend à trouver ; il n’y a pas vraiment de surprise, surtout une sensation de déjà vu amplifié par le fait qu’à la fin du pilote, la composition familiale n’est pas forcément la plus précise qui soit.
Grâce au classique formatage CBS, Made In Jersey possède un premier épisode qui se laisse suivre sans demander quoi que ce soit en retour de la part du téléspectateur. L’épisode nous plonge dans un environnement des plus ordinaires, où l’on trouve ses marques très vite à cause d’un sentiment de familiarité et de banalité quasi instantané. À moins de faire rapidement évoluer les personnages et la conjoncture, Made In Jersey apparait comme une série au potentiel déjà fort limitée.