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Mind Games : l’art de la manipulation (pilote – 1.01)

Mind Games 1x01 - Mind Games : l’art de la manipulation (pilote – 1.01)

Clark et Ross cherchent des investisseurs pour financer leur entreprise particulière. Ils se spécialisent dans la manipulation psychologique afin de pousser les gens à faire ce que l’on veut d’eux sans qu’ils le sachent. Leur premier client a besoin d’aide pour convaincre leur assureur de payer pour une opération expérimentale.

Connu pour ses concepts ambitieux qui n’ont mené jusque-là qu’à des annulations, Kyle Killen revient avec Mind Games sur ABC. Une fois de plus, il ne fait pas simple, mais il adopte une forme plus conventionnelle, ce qui devrait permettre à son show de trouver un public.

En attendant de voir si cela fonctionne, nous sommes donc introduits à Clark (Steve Zahn) et Ross (Christian Slater). Ils sont frères. Le premier est un expert dans le domaine du comportement humain, tandis que le second est un arnaqueur. Avec une équipe réduite, ils tentent de lancer leur entreprise, mais réussir à vendre leur produit unique n’est pas chose aisée.

Nous nous retrouvons ainsi dans le fauteuil du potentiel client, le duo devant nous convaincre que nous voulons regarder la série. Pour ce faire, ils nous présentent un exemple concret de ce qu’ils ont à offrir, posant les bases d’une formule simple : des personnes ont des problèmes et toute l’équipe de Clark et Ross, en utilisant diverses méthodes de manipulations psychologiques, va se débrouiller pour influencer le cours des évènements afin d’atteindre la résolution escomptée.

Mind Games a cependant quelque chose de plus à servir qu’un cas de la semaine. C’est avant tout la relation compliquée liant les deux frères qui est ici l’aspect le plus intéressant de ce pilote. Le scénario de Killen donne à Steve Zahn et Christian Slater de quoi tracer les contours d’une histoire faite d’embuches qui ont poussé Clark et Ross dans des voies sans issue. Ils héritent ainsi de personnages complexes qui cherchent à communiquer, mais qui ne sont pas équipés de la même manière pour le faire. Ils se présentent alors immédiatement comme étant l’atout majeur de l’histoire, ce qui devrait aider l’ensemble à conserver un véritable intérêt au fil des épisodes.

C’est nécessaire, car ABC a clairement imposé des décisions créatives afin de formater le show pour qu’il se fonde dans la masse. Techniquement parlant, cette introduction s’égare ainsi par moment dans une direction trop consensuelle qui joue abusivement de cartes émotionnelles sans saveur. La mise en scène conventionnelle se révèle être en plus un poids mort.

Malgré tout, l’écriture est suffisamment intelligente pour que les défauts les plus flagrants ne deviennent pas plus que de simples nuisances qui, espérons-le, s’estomperont rapidement. Mind Games a clairement du potentiel pour évoluer de façon réellement intéressante. Reste à voir si elle aura le temps et l’espace pour grandir et s’affirmer.