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Séries Mr. Mercedes Saison 1 : Quand une adaptation de Stephen King tourne bien

Mr. Mercedes Saison 1 : Quand une adaptation de Stephen King tourne bien

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Mr Mercedes Saison 11 - Mr. Mercedes Saison 1 : Quand une adaptation de Stephen King tourne bien

Les adaptations de livres de Stephen King sont nombreuses. Heureusement, le romancier s’essaie régulièrement à de nouvelles choses, car un peu de variété ne peut certainement pas faire de mal. Avec Mr. Mercedes, il est question de suivre un flic à la retraite et le tueur qu’il pourchasse.

Développée par David E. Kelley et en grande partie réalisée par Jack Bender, cette version série du livre du même nom se centre ainsi sur le détective Bill Hodges (Brendan Gleeson) qui prend sa retraite, mais est hanté par une enquête qu’il n’a pas résolue. Un jour, un inconnu au volant d’une Mercedes s’est attaqué à une foule, laissant dans son sillage bon nombre de cadavres.

Ce tueur est Brady Hartsfield (Harry Treadaway), on le sait, car la moitié de la saison est centrée sur lui. On apprend alors à le connaitre au même rythme que l’on se familiarise avec Bill. Les deux hommes sont connectés. Le policier veut appréhender le tueur. Le tueur joue avec le policier en attendant d’en faire sa prochaine victime.

Sur papier, Mr. Mercedes a donc tout du thriller psychologique. D’ailleurs, certains épisodes embrassent pleinement le genre. Néanmoins, cette saison est vraiment plus au sujet des personnages que du suspense et du mystère. Il est question de comprendre comment fonctionnent les deux protagonistes, plus qu’autre chose.

C’est une approche qui est parfaite pour David E. Kelley dont l’écrire brille toujours plus quand il se focalise sur les personnages. Il construit alors deux univers proches, remplis de seconds couteaux attachants.

Le problème est que si Bill Hodges s’affirme dans le bon rôle malgré ses nombreux défauts, il est parfois difficile de savoir comment nous sommes censés appréhender Brady Hartsfield. L’idée est de montrer que, à l’extérieur, il est perçu comme étant inoffensif. Le souci est que, quand il s’attaque à un néonazi, on le voit presque se transformer en justicier masqué. Ce qu’il fait est mal, mais le scénario parait lui offrir une justification. De plus, la relation qu’entretient Brady avec sa mère (Kelly Lynch) le dépeint comme une victime.

Cela injecte une certaine confusion qui montre que si cette première saison de Mr. Mercedes ne se contente pas de marcher sur des sentiers maintes fois battus, elle suit une ligne assez fine qui brouille trop les pistes. Que Brady ne soit pas diabolisé est intéressant, mais le scénario s’égare par moment en ne sachant visiblement pas comment gérer les différentes facettes du personnage.

Heureusement, cela s’efface dans la seconde moitié de la saison, quand Brady devient de plus en plus dangereux.

Harry Treadaway a l’air de bien s’amuser dans ces moments-là, mais il faut reconnaitre que Mr. Mercedes tient surtout la distance grâce à Brendan Gleeson qui lui donne du cœur et une âme. Cette première saison flirte occasionnellement avec le ridicule et se perd brièvement en digressions, mais Gleeson s’impose comme étant une force tranquille qui prend le récit à pleines mains et le tire vers l’avant avec une justesse qui rend les défauts bien évidents presque invisibles.

La qualité de la production, les autres membres du casting et quelques thématiques intéressantes développées ici et là font le reste, donnant à Mr. Mercedes ce qu’il faut pour divertir et captiver. La saison délivre ainsi tout ce qu’elle promettait, bouclant même son histoire. Elle aurait pu faire avec une exploration plus subtile des problèmes de Brady, mais elle s’en sort tout de même très bien avec ce qu’elle fait. Enfin, elle s’impose comme étant presque une rareté, une adaptation de Stephen King qui ne déçoit pas.

A noter que Bill Hodges reviendra l’année prochaine pour une seconde saison adaptant le roman Carnets Noirs.

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