Annoncée il y a plus d’un an, NBC se décide à diffuser Mr. Robinson au cours de sa saison estivale. Une manière comme une autre de se débarrasser des 6 épisodes qui ont été commandés.
Initialement développée par Greg Daniels avec qui Craig Robinson a travaillé sur The Office, Mr Robinson s’est retrouvé entre les mains de Mark et Robb Cullen (Top Cops) lorsque le network américain a décidé de commander une courte saison 1.
Si le projet avait de bonnes idées au départ – peut-on imaginer –, le pilote de la série nous révèle qu’il n’en reste strictement rien une fois que tout a été mis en boite. C’est à peine si Robinson en personne arrive à faire tenir l’ensemble debout, cherchant tant bien que mal à insuffler de l’humour là où il n’y en a pas du tout.
Craig Robinson joue donc le fameux Mr. Robinson du titre, un musicien qui est professeur de musique remplaçant lorsqu’il doit arrondir les fins de mois. Il décide d’exercer cette activité dans son ancienne école après avoir découvert que Victoria (Meagan Good, à la rentrée dans Minority Report), celle qu’il a plantée au bal de fin d’année est une femme accomplie qui y donne des cours d’anglais. C’est donc sa manière à lui de se rapprocher d’elle pour réparer une erreur passée et la reconquérir.
C’est un point de départ tragiquement faible, l’épisode en lui-même ne parvenant pas à légitimer les actions du personnage. Naturellement, l’ensemble évolue pour pousser à une remise en cause du style de vie choisi par Robinson pour qu’il tente de se recentrer professionnellement sans pour autant y sacrifier sa passion. C’est d’ailleurs le seul angle qui parvient plus ou moins à suivre une progression logique, même si, comme tout le reste, on ne peut pas dire que cela se passe de manière intéressante ou drôle.
Les enseignants dans Mr Robinson sont aussi caricaturaux que les élèves, si ce n’est qu’ils sont clairement plus problématiques. Les scénaristes optent pour des personnalités défaillantes, des situations grotesques et des dialogues qui ne font que ressasser le peu d’informations que l’on possède pour tenter de donner forme au petit corps enseignant. Il est de toute façon vite explicité que personne ne s’intéresse vraiment à comment cet univers fonctionne, malgré le fait que quelqu’un a cru bon d’y glisser un commentaire sur les problèmes budgétaires. On peut bien se demander pourquoi quand tout le reste autour est aussi improbable que mauvais.
Les blagues dans ce pilote Mr Robinson tombent à plat les unes derrière les autres ; les quelques bonnes notes de musique – si on veut chercher quelque chose de positif – ne rythment pas l’épisode qui a du mal à se montrer consistant. Tout s’enchaine avec difficulté et cela en devient tout simplement pénible.