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Séries Mr. Robot Mr. Robot : La fin du Monde… et après ? (1.10 – Fin de saison)

Mr. Robot : La fin du Monde… et après ? (1.10 – Fin de saison)

Mr Robot saison 1 episode 10 - Mr. Robot : La fin du Monde… et après ? (1.10 - Fin de saison)

Elliot se réveille dans la voiture de Tyrell. Trois jours se sont écoulés. fsociety a exécuté son plan. L’économie s’écroule. E Corp est plongée dans la panique. Mais où est passé Mr. Robot ?

Il y a une dizaine d’épisodes de cela, il était difficile d’imaginer tout le chemin qui serait parcouru durant cette première saison de Mr. Robot. Sam Esmail ne tergiverse pas. Il fait avancer son intrigue et va jusqu’au bout. Ce season finale n’est cependant pas au sujet de la réussite du plan d’Elliot, mais bien à propos de la réalisation que celui-ci a fait.

Quand l’épisode débute, le hack a déjà eu lieu. Trois jours ont passé et nous retrouvons un Elliot confus, désorienté et incapable de se souvenir de ce qu’il a fait. Le Monde autour de lui s’écroule, mais pas son univers personnel, puisque celui-ci est déconnecté du reste. D’ailleurs, l’introduction avec Dr Krista suggère que, même si Elliot aurait pu être en danger, le monde a justement de plus gros problèmes pour le moment.

Lui, il doit gérer ses multiples personnalités. Il a laissé Mr. Robot au contrôle pendant trois jours et il panique à l’idée de ce qu’il a pu faire. Certes nous constatons les retombées du hack, mais celui-ci est avant tout là pour faire avancer la réflexion développée dans la série sur la société, son rapport avec les grosses corporations, sa dépendance malavisée avec le tout connecté, sa fragilité naturelle et le réel pouvoir.

Sonnant parfois comme un pamphlet anti-capitaliste, Mr. Robot utilise surtout des codes établis pour explorer la relation que nous entretenons avec le système économique auquel nous avons décidé de tout donner. fsociety parle de libération, alors qu’Angela prend enfin conscience qu’il n’en est rien, car l’esclavagisme dénoncé par certains n’est finalement qu’un choix volontaire fait par d’autres.

Il sera alors intéressant de suivre la progression d’Angela au sein d’Evil Corp, alors qu’elle réalise que son combat n’a jamais été celui qu’elle avait imaginé. Elle doit apprendre les véritables règles du jeu maintenant et cela la pousse à ouvrir les yeux sur le monstre qui l’accueille désormais à bras ouverts.

Mr. Robot va donc plus loin qu’une simple remise en cause des tenants et aboutissants de la société de consommation globale. Dénoncer les faiblesses du système était facile, le challenge est d’examiner l’élément humain.

Tout ce season finale nous ramène ainsi à cela, la place de l’individu. Celle d’Elliot en particulier, car il veut sauver le monde, mais il ne doit pas se perdre lui-même en le faisant. Sa révolution est en route, mais si Darlene voit une prophétie se réaliser, son frère est loin de pouvoir apprécier son point de vue. Quant à celui de Tyrell, le mystère est entier et c’est étrangement l’élément le plus obsédant de cet épisode. Que lui est-il arrivé ?

Cette conclusion ne manque pas de poser son lot de questions qui laissent déjà transparaitre d’intrigantes ambitions pour la suite. Sam Esmail a répété qu’il savait comment toute l’histoire allait progresser et cela se sent, car rien ne parait avoir été laissé au hasard. De son intégration ingénieuse de références cinématographiques qui ajoutent un sens de lecture à certaines scènes à la réalisation qui est complètement au service de l’intrigue et la narration, cet épisode Mr. Robot, comme les précédents, nous invite à participer et à vivre le récit.

Cette première saison Mr. Robot se termine donc en nous livrant un season finale dense qui ne se contente pas de simplement fermer une porte pour en ouvrir une autre. Il se joue à plusieurs niveaux et commence à dessiner les contours d’un monde nouveau. Difficile avec la présence de Michael Cristofer de ne pas penser à Rubicon, à la différence près que l’on va avoir une suite cette fois et même une conclusion si la popularité du show est une bonne indication. Ce n’est clairement que le début et si la suite est du même acabit, il y a de quoi être impatient.

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