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The Night Shift : chaotique service de nuit (pilote)

The Night Shift saison 1 episode 1 - The Night Shift : chaotique service de nuit (pilote)

Après trois tours en Afghanistan, TC est maintenant médecin de nuit au San Antonio Memorial Hospital. Ses talents médicaux égalent son don pour se mettre son supérieur à dos. Il est sur le point de perdre son travail quand son ex-petite amie Jordan Alexander obtient une promotion et se doit alors de remettre en ordre le service de nuit pour le rendre plus rentable et efficace.

Nouvelle série médicale de NBC, The Night Shift propose de suivre le personnel du service de nuit du San Antonio Memorial Hospital. Plus particulièrement, ce premier épisode met en avant TC Callahan (Eoin MacKen), un ancien médecin de l’armée qui a des problèmes avec l’autorité.

Les créateurs Gabe Sachs et Jeff Judah jettent par la fenêtre toute forme de subtilité dès la scène d’introduction et transforme leur pilote en un véritable champ de bataille. La métaphore est simple, avec TC qui mène une guerre différente où il se retrouve confronté toujours à des problèmes de politiques qui l’empêchent de faire son travail convenablement.

Il a quitté une zone de bataille pour une autre, le service de nuit de l’hôpital de San Antonio étant particulièrement agité. Tellement en fait que cela ne s’arrête pas vraiment. Les cas médicaux s’enchainent sans laisser le temps de trouver ses marques auprès du personnel, tous plus dévoués les uns que les autres à TC. Enfin, son ex-petite amie Jordan (Jill Flint) et son patron Michael Ragosa (Freddy Rodriguez) ont une vision un peu moins idéaliste de l’homme, mais ce n’est pas suffisant pour sortir de la mélasse dans laquelle on se trouve.

The Night Shift use de tous les clichés médicaux possibles et inimaginables, en y mêlant quelques-uns sur l’armée pour bien faire les choses. Du coup, au visionnage du pilote, on pourrait penser être revenu au début des années 90, loin d’un monde télévisuel qui a connu Urgences.

Trop occupé à enchainer les patients et à dépeindre un univers médical bouffé par des problèmes économiques sans une once d’ambigüité, il reste alors peu de place pour que les personnages puissent s’exprimer. Pourtant, certains héritent étrangement d’un lourd bagage, à l’image d’Althea (Brigid Brannagh) dont le mari a été tué dans un accident de voiture, mais qui fait une entrée tardive et a trop peu d’espace pour s’affirmer. Elle est une parmi tant d’autres, où l’on trouve les deux nouveaux, la fille belle et sure d’elle et le gars jeune et un peu maladroit, car nous ne sommes pas à un cliché près. Au moins, les infirmiers ont une présence notable, même s’ils sont en partie là pour soutenir TC ou juste le célébrer.

Pire que tout alors est le portrait de TC, qui a ses propres démons et une nature autodestructrice. Rien de tout cela ne peut le rendre intéressant, malgré tous les efforts faits pour qu’on pense différemment. Il faut dire aussi qu’il serait bien d’arrêter de croire que baser une partie d’un pilote sur la possibilité du départ du personnage principal est une bonne idée. Ce genre d’enjeux occupe trop de place pour, dans la majorité des cas, aucun effet. Il n’y a ici rien à en tirer, si ce n’est peut-être que cela pose bien le problème du premier épisode qui consacre du temps à tout sauf à ce qui en méritait vraiment.

Il n’y a donc pas grand-chose dans ce début de The Night Shift qui motive à poursuivre. L’ensemble est un enfilement de stéréotypes d’un bout à l’autre, mal écrit et servi par une mise en scène sans personnalité qui ne fait que rendre le pilote encore plus générique et sans saveur qu’il ne l’est déjà.