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The Old Shows - Saisons précédentes Nip/Tuck Nip/Tuck – Sheila Carlton (6.14)

Nip/Tuck – Sheila Carlton (6.14)

NipTuck 6x14 - Nip/Tuck - Sheila Carlton (6.14)

Suite à la disparition de sa fille, Brandie, la mère de Kimber, rend visite à Christian. Sean décide de reporter sa mission humanitaire et rencontre la femme de Curtis qui ne le laisse pas indifférent. La patiente de la semaine a été défigurée par le singe de sa meilleure amie.

L’émotion de la semaine pour les chirurgiens plastiques de L.A. : la culpabilité. Christian se sent coupable de la mort de Kimber, Brandie de ne pas avoir su renouer à temps avec sa fille, Sean d’avoir couché avec la femme de son meilleur ami, la folle des singes d’avoir du tuer son bébé à poils pour protéger son amie… Avec, en toile de fond, une petite réflexion sur les secrets et l’amitié. Pour une fois rien d’outrageusement scandaleux, ce qui est pour le mieux, surtout lorsqu’on a une intrigue avec une femme folle des singes.

Après plusieurs épisodes à jouer le macho arrogant et abject, Christian montre à nouveau son côté sensible et il est évident que la disparition de Kimber le bouleverse. Son fantôme le hante à chacun de ses pas et Brandie, version vieillissante et tout aussi meurtrie que Kimber, est un rappel constant de ce qu’il a perdu. Melanie Griffith est parfaite, triste figure pathétique et vulnérable, coincée elle aussi dans une relation destructrice avec un homme qui la méprise.

Évidemment, Christian conjure sa douleur dans les bras d’une femme et quel meilleur moyen de dire au revoir à Kimber que de coucher avec sa mère. Ça aurait pu être glauque, mais pour une fois la série privilégie la tendresse et la fragilité émotionnelle de ses personnages. Du coup cet écart s’inscrit avec beaucoup de justesse dans le processus de deuil et on oublierait presque que Christian a été un véritable salaud avec sa femme. Il faut dire aussi que la série nous présente le compagnon de Brandie comme une version exagérée du Dr. Troy, vantard, sans-gêne et obsédé et qu’en comparaison Christian est un homme délicat et civilisé.

Pendant que Christian gère sa perte comme il peut, Sean reçoit une femme (Christine Estabrook, Desperate Housewives) atrocement défigurée par le singe de sa meilleure amie (Frances Conroy, Six Feet Under). Si la première a pardonné à l’autre le comportement violent de son animal de compagnie, la seconde est rongée par la culpabilité, celle d’avoir laissé l’accident se produire, mais aussi celle d’avoir dû tuer son petit protégé. Une sensation que Sean ne comprend que trop bien, lui qui ne sait toujours pas s’il doit avouer à Christian qu’il a couché avec Kimber. Ce qui est amusant avec Nip/Tuck, c’est que les sursauts de conscience des deux chirurgiens se font au gré de l’humeur des scénaristes qui semblent oublier que les deux compères ont un passif chargé en terme de conquêtes partagées.

Pour en rajouter une couche, au cas où l’histoire précédente n’aurait pas été assez claire, Sean se découvre très attiré par la femme de Curtis, son ancien camarade de classe et médecin humanitaire avec qui il doit partir en expédition. Comme il a appris récemment qu’on ne couche pas avec la femme des autres, car ça pèse sur la conscience, Sean refuse de céder aux avances de madame. Mais madame n’a pas aimé être éconduite et se plaint à son mari que Sean n’est pas très gentleman. En faisant ce qui est convenable, Sean voit l’opportunité d’une nouvelle vie disparaître, ce qui est plutôt ironique.

Malgré quelques jolis moments, l’épisode se traîne dans une ambiance légèrement soporifique. L’intrigue de Sean et de la femme de Curtis est l’excuse parfaite pour mettre un terme aux aspirations humanitaires du Dr. McNamara et le ramener vers sa véritable moitié, Christian. Plus que 5 épisodes avant la fin et on se demande vraiment ce que la série, qui n’offre déjà plus grand-chose, va bien pouvoir dire avant de fermer ses portes. Peut-être, s’intéresser aux personnages de Matt et Liz, inexistants depuis la reprise. Parce qu’il n’y a pas à dire, la crise de la quarantaine au sein du couple ça commence à devenir pénible !

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