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Séries Of Kings and Prophets : Une prophétie un peu confuse (Pilote)

Of Kings and Prophets : Une prophétie un peu confuse (Pilote)

Of Kings and Prophets Pilote - Of Kings and Prophets : Une prophétie un peu confuse (Pilote)

ABC a mis du temps à rattraper la vague de séries bibliques. On peut même dire qu’elle arrive presque trop tard pour espérer que Of Kings and Prophets bénéficie de l’engouement né de The Bible sur History. Cela n’est pas aidé par le fait que le show devait débuter à l’automne, mais fut repoussé jusque-là afin d’être redéveloppé.

Il y a dès lors de quoi douter de la viabilité du projet. Malgré cela, Of Kings and Prophets a encore la possibilité de surprendre. Pour ce faire, un pilote convaincant était une nécessité. Dans ce sens, la série d’Adam Cooper et Bill Collage pouvait certainement faire mieux, mais aussi bien pire.

L’histoire s’inspire des livres de Samuel de l’Ancien Testament et nous introduit à Saul (Ray Winstone), le roi d’Israël, mais également à David (Olly Rix), berger aux dents trop blanches, qui est donc destiné à lui succéder. Cela est établi. Le reste, par contre, est plus compliqué.

Ce premier épisode mélange de la politique, des scènes de guerre, une pointe de soap et du drame familial. Pour couvrir tous les fronts, de nombreux personnages sont mis en place, majoritairement du côté de la famille de Saul. Il n’est pas réellement difficile de saisir qui est qui, mais il est plus compliqué de se sentir concerné.

C’est là que le sympathique David sort son épingle du jeu. Avec son intrigue simpliste (tuer un lion pour effacer la dette de sa famille), il n’y a pas grand-chose à comprendre. Aucun mariage arrangé liant des tribus, aucune prophétie, aucune tierce personne avec des intentions douteuses, aucun traitre, juste une grosse dose de clichés à ne plus savoir quoi en faire.

D’un côté, il y a donc trop de complications pour un pilote. De l’autre, il en manque sérieusement.

Cette introduction de Of Kings and Prophets n’est pas foncièrement difficile à comprendre, mais il n’est pas évident de trouver des raisons justifiants que l’on veuille s’investir dans l’histoire. Le casting étant plutôt convenable, cela peut offrir une compensation. Idem avec la qualité générale de la production qui s’éloigne des standards bien trop propres d’ABC pour nous proposer de la crasse, de la poussière et du sang. Le tout est contrasté par quelques plans vraiment réussis, dont certains qui véhiculent efficacement les ambitions épiques de la série.

Le résultat finit par être suffisamment convaincant pour divertir, mais pas nécessairement assez solide pour donner envie de poursuivre.

Of Kings and Prophets possède des atouts prometteurs qui pourraient l’aider à devenir un show divertissant, mais ce pilote ne cesse d’envoyer des signaux contradictoires. Difficile de ne pas penser que les points négatifs engloutiront sans tarder les positifs, en particulier à cause du fait que ce qui fonctionne finalement le moins bien se trouve au niveau du scénario.

Dans ce sens, la série mérite probablement qu’on lui donne une chance de prouver que ses maladresses n’étaient que le résultat d’une phase d’exposition trop chaotique et rien de plus. Si elles s’estompent rapidement, Of Kings and Prophets pourrait bien redresser la barre suffisamment pour être à la hauteur de ses ambitions. Dans le cas contraire, elle risque par contre de devenir pénible à suivre. Au bout du compte, il y a de l’espace pour l’amélioration, mais certainement un peu trop pour espérer des miracles.