Le final de la saison 6 de Once Upon a Time fait une parfaite fin de série, et il serait difficile de lancer la pierre à toute personne ayant décidé d’arrêter l’aventure sur cette note. Une page a donc été tournée et la série s’offre avec la reprise de sa saison 7 un nouveau départ.
Changement de décor, nouvelle malédiction et casting en partie renouvelé pour relancer le show dans une autre direction. Après avoir découvert l’existence d’autres royaumes avec d’autres versions des mêmes personnages, Henry (Jared Gilmore) a décidé d’enfourcher sa moto pour vivre sa propre aventure. Quelque temps plus tard et maintenant incarné par Andrew J. West, il vit à Seattle en tant que chauffeur de taxi le jour et écrivain en plein désarroi la nuit lorsqu’une enfant frappe à sa porte pour lui révéler qu’elle est sa fille et qu’il l’a oublié à cause d’une malédiction.
Si ce point de départ fait écho au pilote de la série, le but n’est pas de faire une redite. L’équipe créative est d’ailleurs déterminée dans cet épisode à être sûr que le spectateur le sache en nous introduisant une Cendrillon incarné par Dania Ramirez bien différente de la précédente. Et bien évidemment, des visages familiers avec d’autres identités. Il n’est pas non plus question de tourner le dos à 6 saisons pour nous relater une nouvelle histoire indépendante.
Autant dire que cela n’est pas tâche aisée de lancer une nouvelle aventure, introduire de nouveaux personnages et insérer des anciens et tout mélanger pour délivrer une introduction efficace. Rien de surprenant à ce que l’épisode s’éparpille, entre passé et présent, pour nous vendre sa nouvelle histoire d’amour.
Ce nouveau départ ne se fait pas sur les chapeaux de roues, la plume n’est pas suffisamment aiguisée pour réussir à créer du suspense là où il le faudrait. On peut reconnaitre à la jeune Alison Fernandez de jongler entre détermination et désespoir avec un aplomb que ne possédait pas forcément Gilmore au début du show. Cela reste toujours difficile à vendre, mais la familiarité avec le propos aider à passer outre certaines faiblesses scénaristiques.
Once Upon a Time reste fidèle à elle-même. Elle s’articule autour des mêmes grandes thématiques comme la famille et la recherche du bonheur et ne craint toujours pas les entrées en matière caricaturales – demandez à la belle-mère de Jacinda/Cendrillon.
Le plus difficile pour les scénaristes à ce stade n’est pour autant pas tant de nous vendre l’histoire d’Henry et de Cendrillon, mais de réussir à donner le corps aux nouvelles identités de personnages que l’on connait bien. Rumple, Hook et Regina sont donc présents avec d’autres noms, épaississant le mystère autour de la malédiction qui est en place. Jouer avec la mise en scène pour nous introduire à chacun d’entre eux n’a certainement pas l’effet escompté d’autant plus qu’aucun ne joue vraiment dans un registre diamétralement opposé, au moins en termes de tonalité à ce jour. En espérant que la suite prenne de plus grands risques à ce niveau, histoire de créer un peu de surprise et de chocs dignes de ce nom. À quoi bon leur donner une nouvelle identité si cela se résume plus à un style vestimentaire qu’autre chose ?
Ce season premiere de Once Upon a Time pose donc les bases de sa nouvelle histoire sans faire d’étincelles, mais en n’étant pas le possible fiasco que cela aurait pu être. Au fond, la série reste fidèle à elle-même, on peut simplement espérer que ce nouveau départ les pousse à revenir au meilleur de ce que le show a su délivrer et non au pire.