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Once Upon a Time Saison 1 : Une malédiction à briser

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Once Upon a Time Saison 1 - Once Upon a Time Saison 1 : Une malédiction à briser

La Reine interrompt le mariage de Blanche Neige et du Prince Charmant pour les prévenir qu’ils n’ont pas gagné, que sa vengeance sera terrible. Elle lance alors une malédiction qui envoie tous les habitants de son monde dans le nôtre où la magie n’a pas lieu. 28 ans plus tard, rien n’a bougé à Storybrooke, mais l’arrivée d’Emma Swan en ville change tout. Elle est là pour briser la malédiction, mais elle l’ignore.

Créée pour ABC par Edward Kitsis et Adam Horowitz, deux anciens scénaristes de la série Lost, Once Upon a Time nous entraine dans deux univers différents qui sont destinés à se rencontrer – notre réalité et le monde où vivent réellement ceux qui habitent les contes de fées.

Nous avons ainsi la petite ville de Storybrooke dans le Maine où résident tous ces personnages imaginaires. Ils ignorent qui ils sont véritablement, à part le jeune Henry qui a été adopté par Regina, la maire de la ville. Il est persuadé qu’elle est la méchante Reine et que sa mère biologique, Emma Swan – la véritable fille de Blanche Neige et du Prince Charmant – a le pouvoir de briser la malédiction et de causer la défaite de Regina. Il se trouve qu’il a tout à fait raison d’un bout à l’autre, mais ça ne veut pas dire que quelqu’un le croit.

En fait, si Emma accepte de le suivre dans ses rêveries, c’est parce qu’elle désire être proche de lui. Elle l’a abandonné à la naissance, mais a aujourd’hui la possibilité de réparer son erreur, ce qui va la plonger dans une longue série d’ennuis et d’aventures. En parallèle, on découvre par des flashbacks les évènements qui ont conduit la Reine à lancer la Malédiction. Chaque épisode nous offre donc deux intrigues avançant conjointement, puisque l’on se concentre sur un protagoniste différent à chaque fois. La construction parait un peu aléatoire au départ, mais malgré cette approche non linéaire, on voit rapidement une image prendre forme et celle-ci est des plus larges.

Quoi qu’il en soit, les deux univers partagent les mêmes personnages qui sont relativement différents à cause de la malédiction, mais seulement en surface, car depuis qu’Emma est en ville, la malédiction a commencé à faiblir et les choses évoluent doucement, poussant Regina à passer à l’action pour conserver tout son pouvoir. Elle s’oppose principalement à Emma, mais un troisième joueur influent entre en jeu. M Gold – alias Rumplestiltskin – est aussi puissant et effrayant que Regina, mais ses plans ne sont pas les mêmes et la manipulation et l’intimidation sont ses armes de prédilections.

Durant cette première saison, les choses vont beaucoup avancer, même si certains passages tendent à vraiment faire du surplace pour mieux préparer la suite. Le souci principal est avant tout l’aspect redondant des thématiques sur lesquelles la majorité des intrigues reposent. Il faut dire que Once Upon a Time s’appuie sur la conception des contes de fées la plus Disney possible et cela est parfois un peu irritant. Certes, on retrouve une iconographie assez familière qui rend l’ensemble sympathique et quelque peu nostalgique, mais l’interminable recherche de la fin heureuse par la quête de l’amour véritable peut se montrer des plus exaspérantes. Cela dit, les scénaristes prennent soin de nuancer leurs personnages et, si la finalité parait par moment un peu niaise, le manichéisme de départ s’estompe progressivement. De plus, l’amour véritable ou « True Love » représente plus qu’on pourrait le croire au début, car dans le monde magique, c’est surtout un concept qui en devient presque tangible, se transformant en arme dans la guerre que Regina mène contre Rumplestiltskin, Blanche Neige et les autres.

Au final, cette première saison de Once Upon a Time a beaucoup plus à offrir qu’une série de relecture moderne de contes de fées populaires. Indéniablement perfectible, tout particulièrement au rayon des effets spéciaux, et clairement développée pour tenir sur la durée, elle tarde quelque peu à montrer son potentiel réel – en particulier à cause du scepticisme irritant de l’héroïne –, mais elle ne faillit que rarement à délivrer le divertissement qu’elle promet dès le départ. L’aventure ne fait donc que commencer et elle mérite qu’on s’y investisse.