1919. Birmingham. Tommy Shelby, le leader des Peaky Blinders, prend possession d’une cargaison d’armes. Londres envoie Chester Campbell pour qu’il prenne en main la police locale et retrouve cette précieuse cargaison avant que l’IRA ou les communistes ne les devancent. Tommy voit alors une opportunité pour étendre son business.
Créée par Steven Knight (Eastern Promises) pour BBC Two, Peaky Blinders est une série historique nous ramenant au lendemain de la Première Guerre mondiale à Birmingham. Là, les soldats sont revenus chez eux et on reprit leurs activités. C’est tout particulièrement le cas des frères Shelby qui dirigent le gang des Peaky Blinders.
À leur tête, Tommy est ambitieux et opportuniste. C’est ce qui fait de lui le moteur de cette série dont la première saison retrace la première grande étape du plan devant mener les Shelby vers la légalité. Avant d’en arriver là, ils doivent se salir les mains, et ils savent assez bien le faire.
Peaky Blinders ne se contente pas pour autant de nous raconter comment un gang, connu pour sa violence, trouve sa voie vers des eaux plus calmes. Cela serait probablement également intéressant, mais Steven Knight qui s’inspire de la réalité – le gang a véritablement existé – a des ambitions plus romanesques pour son drama. Il injecte alors dans le mix Campbell, un policier aussi dangereux que déterminé, et Grace, un intérêt romantique avec un passé tourmenté et une mission qui pousse à la duplicité. Néanmoins, c’est définitivement l’angle familial qui est privilégié d’un bout à l’autre.
L’intrigue principale s’étend dès lors sur toute la saison durant laquelle Tommy fascine autant par son ingéniosité que par sa personnalité. Incarné par Cillian Murphy, il s’impose dès les premières images avec son aura étrangement captivante qui transpire à l’écran. Il prend ainsi la tête du clan qu’il compte sérieusement élever dans la société. Son plan est quelque peu obscur au point de départ, contrairement à celui de Campbell qui est là pour faire tomber des têtes. Cela dit, plus les épisodes avancent et plus la trame prend corps en laissant l’histoire évoluer à un rythme continu.
C’est indéniablement avec ses personnages que le drama gagne tout son intérêt. Car si la storyline principale se révèle finalement efficace, mais moins complexe et épique qu’on pouvait l’imaginer au départ, la personnalité de Tommy et ce qui le motive ajoutent à l’ensemble suffisamment de gravité et de sensibilité pour élever naturellement le propos. Peaky Blinders parvient ainsi à captiver à ce niveau, tout en divertissant à un autre avec les coups que mènent le gang.
Le tout prend forme avec beaucoup de style, l’image est léchée, la réalisation de la série étant des plus maitrisées, utilisant à merveille les décors bien moins nombreux qu’on pourrait le croire. Le tout se mélange avec une soundtrack électrisante misant principalement sur l’utilisation des morceaux de Nick Cave et de The White Stripes.
Comme un personnage le fait remarquer dans le dernier épisode, Tommy et ses frères sont des criminels qui prennent ce qu’ils désirent quand ils veulent, mais on les aime quand même. C’est probablement là que se trouve le principal point faible de cette première saison qui jette un regard presque trop romantique et complaisant sur la violence qu’elle dépeint et sur les criminels qu’elle met en scène. Malgré cela, Peaky Blinders se révèle être un drame historique de qualité à la beauté plastique égale à la maitrise de l’écriture, et qui est porté par un casting de haut vol.
Déjà publiée en novembre 2013, ce bilan est remis en avant à l’occasion de la diffusion sur Arte de cette première saison du 12 au 26 mars à 20h50. Une saison 2 a déjà été diffusée et une troisième saison a été commandée.

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