Aller au contenu
Séries Autres séries Perception – Pilot (1.01)

Perception – Pilot (1.01)

perception 101 - Perception - Pilot (1.01)

Le docteur Daniel Pierce est un neuroscientifique qui donne des cours à l’université et qui fut, dans le passé, consultant pour le FBI. Quand une de ses anciennes élèves lui rend visite pour qu’il l’aide sur une affaire, Pierce brise ses routines, qui pourraient bien avoir des conséquences non négligeables sur son quotidien, l’homme étant schizophrène.

Si Trust Me (2009) fut un échec pour TNT, la chaine pense toujours qu’Eric McCormack peut porter un show sur ses épaules, et elle le démontre en lançant Perception.

Cette création de Kenneth Biller et Mike Sussman s’inscrit dans la tendance des séries policières qui se distingue par la façon dont l’enquête est approchée, via le prisme de son protagoniste. Ici, Eric McCormack endosse le rôle du docteur Daniel Pierce, un neuroscientifique qui a choisi cette branche, car il est schizophrène.

Pierce réussit à garder sa vie en ordre en suivant des routines fixes et en ayant Max Lewicki (Arjay Smith) en assistant. D’un point de vue extérieur, il apparait excentrique, mais les créateurs tentent aussi de véhiculer une certaine noirceur pour éviter de transformer la maladie du personnage principal en un simple gimmick.

Cela n’est pas efficace d’un bout à l’autre, ne serait-ce, car son comportement schizophrène ressort un peu trop au moment opportun, et qu’il est bien entendu exploité de manière à trouver une place dans l’intrigue policière. Sans surprise donc, Pierce est victime d’hallucinations et celles-ci sont majoritairement des signaux envoyés par son cerveau pour lui faire comprendre quelque chose – et l’aider à résoudre l’affaire. Pour autant, l’épisode se révèle bien articulé, suffisamment en tout cas pour que ses hallucinations soit bien exploités et ne sautent pas tout de suite aux yeux. C’est soutenu par le fait que ce pilote ne cherche pas à expliciter la maladie de Pierce ou légitimer son comportement en continu.

À ses côtés, Kate Moretti (incarnée par Rachel Leigh Cook), son ancienne étudiante maintenant agent du FBI, est vite présentée comme une femme qui devrait être plus qu’un accessoire pour l’entrainer sur des enquêtes ;  elle a aussi une personnalité qui lui a posé quelques problèmes dans sa carrière. Malgré le fait qu’elle se retrouve mis en arrière-plan assez vite, il est toujours plaisant de voir qu’il y a la volonté de faire plus que de l’utiliser en simple sidekick.

Sur papier, Perception s’annonçait assez basique, ayant trouvé alors son propre gimmick à la plus vieille formule au monde. La mise en pratique se révèle plus prometteuse, car si, au fond, on obtient plus ou moins ce qu’on pouvait en attendre, McCormack parvient à éviter de tomber dans les plus gros pièges en délivrant une performance sobre alors qu’il aurait été aisé de grossir les traits. Si le ton est qui plus est avant tout léger, il n’en reste pas moins quelques insinuations de pointes de noirceurs qui laisse entrevoir une profondeur bienvenue pour ses personnages principaux.