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Séries Person of Interest Person of Interest : Reese on a Plane (4C – 3×13)

Person of Interest : Reese on a Plane (4C – 3×13)

Person of Interest 3x13 - Person of Interest : Reese on a Plane (4C - 3x13)

Alors que Reese quitte le pays, la Machine le place dans un avion où l’un des passagers se révèlera être la cible d’assassins, dont un envoyé par la NSA. Suivant son instinct, il se met à neutraliser un à un les tueurs potentiels.

Depuis la mort de Carter, Reese est plus ou moins en perdition. Son univers s’est écroulé et, comme quand Jessica fut tuée et que son employeur essaya de l’éliminer, il commence à contempler l’idée de tout abandonner. C’est pour cela qu’il se retrouve dans un avion.

Étant donné qu’il n’y aurait pas d’épisode sans numéro, la Machine nous montre qu’elle peut d’elle-même envoyer ceux qu’elle considère comme étant ses bras armés sur le terrain. Reese est alors plongé dans un classique scénario de film catastrophe.

Person of Interest s’approprie ainsi une histoire que l’on connait bien, puisque depuis Airportir?t=critictoo 21&l=as2&o=8&a=B009PPMXB0 - Person of Interest : Reese on a Plane (4C - 3x13) en 1970, on ne peut pas dire que quelqu’un ait vraiment cherché à renouveler les poncifs de ce genre – à l’exception peut-être de Snakes on a Planeir?t=critictoo 21&l=ur2&o=8 - Person of Interest : Reese on a Plane (4C - 3x13) qui a juste associé Samuel L. Jackson avec des serpents pour rendre l’ensemble simplement énorme.

Bref, 4C nous coince avec Reese dans un avion plein de passagers parmi lesquels se trouvent des tueurs. L’épisode n’a pas la main trop lourde sur les stéréotypes quand il s’agit des personnes que Reese va côtoyer. Il y a bien entendu l’arrogant et insupportable crétin qui ne veut pas éteindre son téléphone au décollage, mais il est avant tout là pour la blague. Nous avons alors surtout la gentille hôtesse de l’air — incarnée par Sally Pressman Bernstein (Army Wives) — qui sera d’un grand secours. Pour le reste, l’efficacité est de mise et on ne s’attarde pas véritablement sur les occupants des sièges entourant Reese.

L’action est donc au rendez-vous pour compenser ce manque de distraction. Person of Interest n’en est pas à sa première réappropriation scénaristique de ce type et les scénaristes savent toujours comment rendre dynamique une situation qui sonne si familière, même quand il s’agit de faire le coup de l’atterrissage en catastrophe.

L’intérêt de l’épisode réside surtout dans le fait que l’on suit Reese alors qu’il prend conscience de l’importance de ce qu’il accomplit aux côtés d’Harold et Shaw. C’est certes irritant dans un premier temps d’être manipulé par la Machine, mais l’idée est que ce John à la dérive réalise tout le bien qu’il peut faire en poursuivant sa mission.

Bien entendu, tout cela suit au bout du compte une route fort bien balisée, mais ce n’est pas vraiment cela qui compte au final, mais plutôt la progression du personnage. De cette manière, voir Reese résister à son besoin d’intervenir et chercher à comprendre véritablement quelle est la mission qu’il doit mener à bien offre à l’ensemble une réelle consistance. On passe ainsi à côté d’un épisode qui aurait très bien pu fonctionner en mode automatique.

Dans un registre similaire, Shaw qui est forcée de replonger dans son ancienne vie pour obtenir des informations est un complément pertinent à l’intrigue. Cela apporte un éclairage nouveau sur sa relation avec Hersh qui, à sa façon, trouve un écho dans la quête de Reese. Les deux personnages faisant de cette manière face, chacun à sa manière, à ce qui les a poussés à suivre la voie dans laquelle ils évoluent à présent.

Au final, 4C est l’épisode que l’on pouvait attendre pour remettre Reese là où il doit se trouver. On nous offre en plus une illustration toujours plus inquiétante de l’autonomie de la Machine, ce qui n’est clairement pas anodin après la storyline Samaritain.