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Séries Person of Interest Person of Interest : Evil Harold (Last Call – 3.15)

Person of Interest : Evil Harold (Last Call – 3.15)

Person of Interest 3x15 - Person of Interest : Evil Harold (Last Call - 3.15)

Finch se fait passer pour un employé dans un centre d’appel d’urgences afin de protéger l’une des opératrices. Rapidement, celle-ci est forcée par quelqu’un au téléphone à agir contre sa volonté pour sauver la vie d’un jeune garçon.

Maintenant que Root ne peut plus vraiment être définie comme étant l’ennemie de Finch, les scénaristes de Person of Interest ont décidé de donner naissance à un nouvel antagoniste. Ce dernier fait donc ici son apparition dans ce qui semble être, au premier abord, une simple affaire de kidnapping.

En infiltration, Finch se retrouve en fait en plein cœur d’une prise d’otages à distance avec un maitre chanteur au bout de la ligne qui est extrêmement ingénieux et bien renseigné. Un peu trop d’ailleurs et c’est là que les parallèles commencent à émerger.

Si les éléments de l’intrigue ont tendance à s’emboiter les uns dans les autres avec une facilité parfois exaspérante, comme le fait que l’investigation menée par Fusco se voit sans surprise mêlée à toute l’affaire, il est indéniable que cette voix diabolique qui passe l’épisode à bouger ses pions délivre tout ce qu’il faut pour entretenir des enjeux intéressants. Ceux-ci sont d’ailleurs assez simples, mais ils sont indéniablement efficaces, jouant sur des cordes sensibles qui font vibrer Harold, mais surtout Sandra (Melissa Sagemiller), la cliente de la semaine.

Étonnement, la Machine ne se retrouve pas injectée dans l’équation ici. Le fait que cet opposant invisible utilise les mêmes méthodes que Finch pour faire le mal est un angle d’approche clairement élaboré pour explorer ce qui anime le personnage quand on le prend séparément de sa grande création. Il faut dire que la mythologie autour de celle-ci est déjà bien développée, il y a donc un intérêt certain à se focaliser sur Harold d’une manière différente.

Par contre, toute cette attention portée sur ce maitre chanteur extraordinairement plein de ressources force les bras musclés de l’opération à être réduits au strict minimum. Ainsi, Shaw et Reese délivrent quelques sympathiques lignes de dialogues, mais ils sont en mode automatique pour tout le reste. D’ailleurs, les hommes qu’ils affrontent sont aussi génériques qu’interchangeables.

En fait, seul Fusco réussit à tirer son épingle du jeu. Sa position dans la police est redéfinie après tout ce qui s’est passé avec HR et Carter. L’approche est pertinente, surtout que ça le pousse à évoluer loin de la zone où il fut si longtemps cantonné. Peut-être parviendra-t-il à s’affirmer comme il le mérite.

Au final, si Last Call est indéniablement un épisode efficace qui présente des choses intéressantes pour la suite de la série, il souffre d’une exécution qui est par moment trop mécanique. C’est un défaut qui devient récurrent cette saison quand on s’éloigne des intrigues majeures, les scénaristes paraissant trop se concentrer sur le point qu’ils tentent de faire et s’appuient fortement sur la formule du show pour gérer le reste. Avec l’ennemi introduit dans cet épisode, ce n’est pas vraiment une construction narrative handicapante, mais c’est tout de même occasionnellement irritant.

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