Finch et Root remontent la piste devant les mener à l’endroit où le gouvernement à stocker la Machine. Reese et Shaw sont à leur poursuite, tandis que Carter est face à un dilemme quand elle découvre qui l’a trahi.
Avec Zero Day qui avait préparé le terrain, Person of Interest arrive à sa conclusion avec toutes les armes en main pour nous livrer autant de révélations que d’action. Il semble également qu’il était question de commencer à poser des bases pour la saison 3.
Dans ce registre, ce sera Carter qui prendra les devants. L’intrigue autour de la reconstruction d’HR au détriment d’Elias a progressé lentement jusqu’ici. Le plan était clairement de temporiser pour pouvoir installer une nouvelle conjoncture. Dans ce sens, c’est assez bien joué, même s’il est regrettable que Fusco ne soit pas plus impliqué que cela. En tout cas, Carter a pris des décisions qui auront des répercussions importantes par la suite – une bonne façon de donner une direction inédite au personnage la saison prochaine.
Mais tout ceci est traité de manière secondaire dans God Mod, puisque la Machine est le centre d’intérêt de l’épisode. On poursuit l’exploration du passé, pour combler quelques trous dans sa relation avec Finch et Ingram avant que l’on nous présente un retournement de situation dont les conséquences sont difficiles à évaluer à l’heure actuelle.
Dire que les scénaristes de Person of Interest ont un certain don pour complexifier les bases de leur série est plus qu’exact. Ils ne font clairement pas partie de ceux qui craignent qu’introduire trop d’informations simultanément puisse faire fuir les spectateurs. C’est donc assez rafraichissant de voir s’effondrer des certitudes basées sur des sous-entendus pour mieux découvrir la vérité. Il reste encore des zones d’ombres autour de l’histoire de la Machine et de Finch, mais la relation les liant n’a jamais été aussi claire et compliquée à la fois – ce qui est étrangement existant.
Dans tout ça, Reese et Shaw sont quelque peu réduits à n’être que des gros bras. C’est un peu regrettable à un certain niveau, mais en jouant sur quelques cordes sensibles, les péripéties de John parviennent à délivrer une sensibilité bienvenue, tandis que Shaw est là pour faire du bruit et elle le fait vraiment bien.
Enfin, nous avons Root et les agents du gouvernement. Entre la première qui désire libérer la Machine et les autres qui veulent la garder pour eux, il n’est pas difficile d’apprécier le compromis que Finch offre. Cela dit, il semble surtout que le but ici était une fois de plus d’explorer une thématique importante de la série : qui doit déterminer ce qui doit ou non être sacrifié au nom de la protection des citoyens ? Il est probable qu’aucune réponse ne sera jamais donnée, mais les deux extrêmes représentés sont indiscutablement à condamner, même s’ils apportent de l’excellent drama.
Globalement, God Mod est donc la prolongation naturelle de Zero Day. C’est un season finale qui est dense et rythmé, et qui aplanit le terrain pour mieux préparer la suite tout en arrivant à des conclusions parfois inattendues. Ce n’est pas totalement un sans faute, l’histoire de Carter avait clairement besoin de plus de place, mais il est difficilement contestable que le résultat est à la hauteur de la saison.