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Séries Person of Interest Saison 2 continue de délivrer des numéros avec succès

Person of Interest Saison 2 continue de délivrer des numéros avec succès

person of interest saison 2 - Person of Interest Saison 2 continue de délivrer des numéros avec succès

S’il y a maintenant des séries tout au long de l’année, nous avons décidé chez Critictoo de profiter de la période estivale pour dépoussiérer et actualiser des archives. Pour l’occasion, nous avons décidé d’offrir une rétrospective (par saison) de la série Person of Interest.


Après une première saison aussi surprenante qu’enthousiasmante, Person of Interest a naturellement fait son retour avec une seconde ayant pour vocation de confirmer tout le bien que l’on pouvait penser de la série.

Ne manquant pas d’ambitions, l’équipe créative va donc continuer à faire progresser ses storylines et développer une mythologie qui se complexifie au fil des épisodes. Naturellement, la Machine continue de délivrer des numéros à Reese (Jim Caviezel) et Finch (Michael Emerson), intervenant alors pour stopper les coupables et/ou sauver des innocents. Cela n’est que la surface de l’iceberg, les scénaristes multipliant les intrigues de longue haleine dont les conclusions ont pour effet d’offrir des révélations et de modifier la conjoncture menant à d’autres storylines.

Après la fin de la première saison et le kidnapping de Finch par la mystérieuse Root (Amy Acker), la seconde s’ouvre ainsi sur la recherche par Reese de son partenaire et nous délivre des explications sur les motivations de Root à travers son histoire personnelle. Introduite comme une antagoniste, Root est avant tout dévouée à la Machine, et se présente – à l’image d’Elias la saison passée – comme un personnage fascinant et complexe poussant à redéfinir les paramètres existants. En somme, Person of Interest ne cesse de travailler son propre code pour l’améliorer en intégrant des variables qui multiplient les possibilités et intègre toujours plus d’ambigüité.

Cette saison 2 de Person of Interest brise d’ailleurs quelque peu la notion du duo de justiciers en ayant Fusco (Kevin Chapman) et Carter (Taraji P. Henson) ne cessant de gagner en importance dans les missions. La seconde joue un rôle vital à assurer que Reese reste libre, avec l’agent du FBI Nicholas Donnelly (Brennan Brown) obsédé par mettre la main sur « The Man in The Suit ». Elle se retrouve aussi au cœur d’une relation sentimentale avec le détective Cal Beecher (Sterling K. Brown), l’une des rares idées de la saison à ne pas vraiment porter ses fruits. Au-delà des policiers, n’oublions pas non plus l’arrivée de Bear dans l’équipe !

Les épisodes formant cette saison 2 nous expose, dans leur ensemble, un univers en constant développement, enrichi par de nombreuses figures récurrentes qui, à l’image des principaux, évoluent.  Occupant une place de choix dans la première partie de saison, Snow (Michael Kelly) et Stanton (Annie Parisse) verront leur rôle être modifié pour obtenir une nouvelle fonction dans la mythologie de la série. En parallèle, Person of Interest nous illustre à quel point il est difficile de mettre un terme à la corruption, où police et politique se rencontrent pour nous mener à la reconstruction de HR en compagnie de Alonzo Quinn (Clarke Peters) et Patrick Simmons (Robert John Burke). Une partie du récit qui a gagné encore plus en pertinence avec les années et a trouvé un nouvel écho de nos jours. Cette saison 2, sans dévoiler toutes les cartes, se révèle également importante à la construction de Finch, examinant de plus près son partenariat avec Nathan Ingram ainsi que sa relation avec Grace Hendricks (Carrie Preston) à l’aide d’une série de flashbacks.

Dans tous les cas, Root n’est pas la seule à s’intéresser à la Machine, et cette saison 2 de Person of Interest est comme une plaque tournante dans l’histoire de la série, en nous introduisant ennemis et alliés de taille pour le reste de la série, ou presque. Qui plus est, les scénaristes offrent souvent des introductions notables à ses figures récurrentes plus ou moins dangereuses et qui ne peuvent laisser indifférente. Ces dernières sont à l’image des personnages. L’introduction de Decima Technologies et de son représentant John Greer (John Nolan) à la mi-saison est à la fois évasive mais charismatique. Avec un talent pour la manipulation et garder son jeu secret tant qu’il le faut, Greer se présente comme quelqu’un de discret et dangereux. Les scénaristes soignent donc son entrée et l’utilisent avec parcimonie pour mieux mettre en place les pièces sur le jeu d’échecs.

Toujours dans la seconde partie de la saison, plus orientée sur la mythologie liée à la machine, débarque dans la série avec une efficacité redoutable l’agent Shaw qui a le droit à son propre épisode (Relevance, 2.16). Les scénaristes emploient présentement la formule de la série, mais à travers un point de vue inédit dans le but d’étoffer leur récit et nous présenter à un personnage destinée à jouer un rôle vital dans la suite.

À une exception près – à savoir l’épisode All In (2.18), seul de la saison que l’on peut considérer mauvais –, les scénaristes de Person of Interest emploie avec succès leur formule qu’elle pimente avec des visages familiers, de l’humour, une bonne dose d’action et quelques éléments de surprises. La Machine occupe clairement une place déterminante dans le quotidien des protagonistes qui va au-delà d’un simple numéro. Elle est plus que tout au cœur de cette saison qui interroge sur sa raison d’être, son fonctionnement et sur ses capacités. La création de Finch fascine comme il se doit, méritant largement toute l’attention qu’on lui porte. Elle reste ainsi l’outil parfait pour soulever des questions d’ordre moral autour de la sécurité du peuple, de la liberté et des sacrifices à faire pour le bien commun.

Person of Interest ne ferme pas une porte avant d’en avoir ouvert une autre et de s’y être engouffré, complexifiant ainsi les enjeux et les liens entre ses personnages. S’il pouvait encore y avoir des doutes avec la saison 1, la saison 2 est donc une belle confirmation. Person of Interest continue de divertir et surprendre intelligemment, comme on aimerait que plus de séries le fassent.

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