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Séries Power Saison 3 : Les rêves brisés de Ghost

Power Saison 3 : Les rêves brisés de Ghost

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Power Saison 3 - Power Saison 3 : Les rêves brisés de Ghost

Le problème majeur de la première saison de Power est qu’il a été nécessaire d’attendre le season finale pour avoir l’impression que la série décollait finalement. La qualité principale de la seconde est de ne pas avoir fait marche arrière. Les bases étaient peut-être fragiles, mais Courtney Kemp Agboh a su les consolider, mais elle a surtout pris des risques et cela ne change pas en saison 3.

Power nous ramène donc auprès de Ghost (Omari Hardwick) alors qu’il a enfin la vie dont il rêvait. Son problème est que la réalité est bien plus compliquée qu’il ne l’espérait. Il n’avait visiblement pas compté sur le fait que son passé n’allait pas s’effacer le jour où il quitterait le milieu de la drogue et qu’il ne tarderait pas à le rattraper.

La saison 3 nous offre donc un bref aperçu de cette existence légitime de James auprès d’Angela (Lela Loren), avant de commencer à la laisser se décomposer. Ghost est sous la surface en train de gratter jusqu’à ce qu’il reprenne le contrôle sur James.

En soi, Power est le genre de série qui nous propose principalement des personnages coincés dans des situations desquelles ils ne peuvent pas s’extirper sans tout risquer. Cela n’a jamais été plus vrai. Il n’y a pas besoin de prendre du recul et de réaliser que c’est exactement ce qui se passe avec Jamie depuis le début, car c’est également ce que chaque épisode nous délivre.

En fait, ce qui fonctionne si bien dans cette saison 3 se trouve être justement que plus l’intrigue se déroule et plus les personnages s’emprisonnent eux-mêmes dans des positions impossibles à tenir. Ce qui est rafraichissant à présent est que Ghost est celui qui se noie le plus dans la complexité du monde qu’il s’est construit. Tellement obnubilé par ce qu’il veut, il ne réalise pas qu’il blesse tous ceux qui l’entourent et qu’il doit en payer le prix.

Concrètement, derrière ses histoires de gangsters, sa pointe de soap et son esthétique léchée, Power met à nu son (anti-)héros. Le plus grand ennemi de James n’était autre que Ghost et toute cette saison 3 est là pour l’obliger à en prendre la mesure.

Le plus bel exemple de cela est la manière avec laquelle les choix de Jamie force Tommy (Joseph Sikora) à lui-même évoluer. Dans leur relation, Ghost dominait, mais en laissant cette partie de lui prendre du recul, James s’est retrouvé dans une nouvelle dynamique avec Tommy et ne l’a réalisé que trop tard. Une erreur qu’il répètera dans une moindre mesure à plusieurs reprises durant la saison.

Au bout du compte, Courtney Kemp Agboh fait marche arrière tout en allant de l’avant. Elle a mené Power à une sorte de conclusion idéale à la fin de la saison 2 et s’efforce à présent de la déconstruire. On peut regretter que, dans le processus, le show ne gagne pas en profondeur, mais il est indéniable qu’il est devenu le thriller diablement efficace qu’il promettait d’être au point de départ. Le seul regret que l’on peut avoir est que 50 Cent est toujours de la partie. Son personnage semble plus forcé qu’autre chose dans cette saison 3 qui avait pourtant déjà sa panoplie de criminels mortellement dangereux. Il n’était pas nécessaire de ramener le moins intéressant de tous.