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Power : Personne ne peut m’arrêter (6.10)

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Power Saison 6 Episode 10 - Power : Personne ne peut m’arrêter (6.10)

Quand Power débuta, elle parlait de Ghost, le plus grand distributeur de drogue de New York qui voulait quitter le milieu du crime. Six saisons plus tard, il y est arrivé, et il ne peut pas arrêter de le dire à tout le monde.

James a beaucoup d’ennemis, comme cet épisode 10 nous le rappelle très bien, mais le pire de tous est indéniablement lui-même. Son arrogance est à la taille de son égo et cela le pousse à étaler bien trop fièrement ses victoires.

Il gagne toujours. Il ne peut pas s’empêcher de le répéter à tous ceux qui veulent le faire tomber. Pourquoi insister s’il est impossible de le vaincre ? Il ne fait pas cela pour encourager les autres à essayer de lui nuire. Il le fait parce qu’il y croit réellement, comme il est convaincu que demander à Tariq de se rendre à la police et avouer le meurtre de Ray Ray est bien pour son fils, et non pour lui.

Power n’est cependant pas seulement au sujet de Ghost. Cela fait bien longtemps que la série a étendu son approche en multipliant les angles et en mettant sa figure principale dans des situations rappelant qu’il n’est pas le gentil de l’histoire. Il ne vaut souvent pas mieux que les autres. Les innocents paient pour ses crimes autant que les coupables. Lui, il en sort indemne et cela arrive tellement régulièrement qu’il a fini par croire dans sa supposée invisibilité.

Cet épisode de pause — la série revenant en janvier pour ses derniers épisodes — se focalise vraiment sur cette idée. Sur James qui s’en sort encore et encore, éliminant ses ennemis et se persuadant lui-même du bienfait de ses décisions. Il a enfin ce qu’il voulait et l’on nous montre le prix à payer qu’il refuse de reconnaitre.

Que ce soit Tariq, Tasha, Saxe, Tommy, Tate, Rodriguez, Dre ou encore Paz, la sœur d’Angela, tous sont forcés de le voir progresser sans une égratignure, alors qu’ils sont face à un mur ou déjà à terre.

Les scénaristes ne dépeignent pas pour autant James comme étant un monstre. Pratiquement tous ses ennemis ont leurs fautes et ne valent pas nécessairement mieux que lui. D’ailleurs, ils n’hésitent pas à ramener Angela et Raina pour rappeler ce qu’il a perdu et ce qui le motivait à l’origine, mais l’apparition de Kanan remet en question sa culpabilité. Il est responsable de la vie qu’il a choisie et refuse de l’admettre.

Ainsi, Power entre en pause avec un épisode de pratiquement 70 minutes qui est le tour de la victoire pour James. Il est convaincu qu’il peut oublier Ghost, que son nouveau départ efface ses pêchés passés et qu’il a simplement gagné parce qu’il ne pouvait pas en être autrement. Cela se termine alors avec la preuve qu’il s’était menti tout du long.

C’est une belle démonstration que l’on nous offre. On peut regretter que l’on ne passe pas plus de temps avec Tommy ou Tasha, mais l’idée était justement de voir James les rejeter pour que, le moment venu (la dernière scène de l’épisode), on ne sache pas exactement dans quel état d’esprit ils se trouvaient.

Quand Power reviendra, il y aura donc beaucoup à élaborer à ce sujet. Les scénaristes concluent ici en posant une question qui va rendre l’attente interminable. C’est brillamment orchestré et l’on peut espérer que la suite sera à la hauteur de l’impatience qui se fait déjà sentir.


Cette saison 6 de Power n’est pas terminée, elle se poursuit sur Starz dès le 5 janvier 2020, et dans la foulée sur OCS en France.

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