Aller au contenu
Séries Autres séries Preacher : Dans l’attente d’un signe (1.02)

Preacher : Dans l’attente d’un signe (1.02)

Preacher Saison 1 Episode 2 - Preacher : Dans l’attente d’un signe (1.02)

Alors que Jesse fait de son mieux pour faire son travail correctement, un mystérieux duo en a après lui. Tulip cherche toujours à le convaincre de participer à son dernier mauvais coup.

Si le premier épisode de Preacher a bien établi quelque chose, c’est que la série ne racontera non seulement pas la même histoire que le comic cook qu’elle adapte, mais ses personnages seront également bien différents.

Seth Rogen, Evan Goldberg et Sam Catlin ont passé toute la tournée promotionnelle à répéter que, dans l’âme, Preacher était comme l’œuvre originale de Garth Ennis. Néanmoins, avec leur approche créative (qui a ses mérites), pourquoi introduisent-ils tant d’éléments que seuls les lecteurs peuvent comprendre ?

Ce second épisode s’ouvre ainsi avec les débuts de la backstory du Saint de Tueurs. Ensuite, nous sommes mis en présence d’Odin Quinncannon – incarné par le toujours impeccablement perturbant Jackie Earle Haley – et les anges Fiore (Tom Brooke) et DeBlanc (Anatol Yusef) tentent visiblement de récupérer Genesis… et n’oublions pas l’utilisation de la voix de dieu.

Bref, beaucoup d’éléments qui sont intégrés avec un minimum ou aucune explication, mais que les lecteurs peuvent aisément reconnaitre. Cela n’apporte rien à l’histoire pour le moment et, puisque celle-ci se veut être globalement différente de l’originale, il serait certainement pertinent de ne pas la noyer au milieu du reste.

Quoi qu’il en soit, Preacher se poursuit donc avec Jesse qui tente d’être un bon soldat de Dieu. Cet épisode 2 nous le montre alors qu’il ronge son frein, jouant le rôle qu’Emily veut qu’il tienne et, de façon générale, il s’en sort assez bien.

Néanmoins, il est ici question de parler de la capacité d’un homme à changer. Entre Eugene qui cherche à entendre de nouveau Dieu, une jeune membre de la paroisse qui est devenue un légume en attendant un miracle et un pédophile en puissance qui vient confesser à Jesse ce contre quoi il lutte, la possibilité de changement est remise en question. Celle-ci n’est peut-être pas très originale, mais elle a une signification dans le cadre de cette histoire, car elle pousse Jesse à mettre ses croyances en perspective.

Certes, cela aurait un impact un peu plus fort si nous avions connaissance du fameux passé dont Tulip parle et que Jesse espère oublier. Il ne pourra le faire que s’il a changé, mais est-ce vraiment possible ?

Voilà de quoi alimenter une saison avec des doutes et des remises en cause. Pour le reste, nous pouvons visiblement compter sur ce bon vieux Cassidy qui est là pour nous suggérer que Preacher essaie d’être la nouvelle Banshee avec ses combats étonnants – et sa figure centrale qui cherche la rédemption en tentant de contenir la rage qui l’habite. En tout cas, Cassidy ne déçoit pas, confirmant après son introduction fracassante dans le pilote qu’il est ici pour délivrer le minimum syndical de violence attendu et une touche d’humour.

Dans ce sens, Preacher affirme ici un peu plus son identité et la direction que doit suivre l’histoire. Le Road Trip du comics a été annulé pour le moment, mais Sam Catlin trouve visiblement de quoi s’occuper avec les habitants d’Annville. Il affine ainsi le ton de la série et n’abuse pas de son côté irrévérencieux, ce qui permet aux excentricités d’avoir une certaine force. Si celle-ci ne faiblit pas trop rapidement, elle devrait pouvoir entretenir un intérêt pour l’histoire qui aurait sérieusement besoin d’être marquée par plus d’explications à ce stade, en particulier à destination des spectateurs qui ne sont pas équipés pour coller les morceaux entre eux.