Le business de l’église n’a jamais été aussi florissant. Jesse doit néanmoins faire face à la réalité, mais il préfère ne pas adresser le problème que pose la disparition d’Eugene malgré l’insistance de Cassidy.
Cette première saison de Preacher a été vendue par ses scénaristes comme étant la mise en place nécessaire qui manquait en quelque sorte au comic books. Question de point de vue, naturellement. Cela dit, si le but est de nous familiariser au maximum avec les personnages avant de les envoyer dans leur road trip survolté, pourquoi être si timide quand il est question de raconter l’histoire de la famille Custer ?
En fait, ce n’est pas la seule chose qui est seulement effleurée. Néanmoins, on sent bien que l’on chercher à nous dévoiler les éléments déterminants de l’enfance de Jesse, mais c’est assez difficilement que l’on y arrive.
Après la disparition d’Eugene, Jesse s’enferme sur lui-même. Cassidy veut le pousser à parler de ce qui s’est produit, tandis que Tulip poursuit sa nouvelle tactique en espérant pouvoir atteindre à son but en prenant un peu plus de temps. Nous passons donc l’épisode à tourner autour d’une explosion que l’on voit doucement prendre forme. Le problème étant qu’elle ne se concrétisera pas réellement.
Preacher arrive à ce niveau de la saison où on nous prépare pour la conclusion. Si on pouvait s’attendre à passé à la vitesse supérieure après le détonant épisode 6, il se trouve que ce n’est ici pas le cas. Au lieu de ça, il est question de fermer les yeux sur tout ce qui s’est passé, ce qui freine grandement l’action.
Jesse est clairement en plein déni, préférant ne voir que ce qui sert ses intérêts. Cassidy tente de le faire parler, sans grand résultat. La disparition d’Eugene a été un choc trop fort, chercher à le justifier pour lui donner un sens est finalement tout ce qui permet à Jesse de continuer sur sa route. Même quand il réalise que la conversion d’Odin Quincannon a échoué, il s’enferme encore plus sur lui-même.
La fin de saison pointe ainsi le bout de son nez et elle dépend entièrement de la manière avec laquelle Jesse réagira quand il décidera ce qu’il fera de Genesis. L’épisode 7 pose alors plusieurs éléments qui pourraient déclencher cette réalisation nécessaire, mais le développement attendu n’est donc pas pour tout de suite.
De même, nous ne découvrons toujours pas le fin mot de l’histoire sur la mort du père de Jesse. Les flashbacks sont montés d’une façon à entourer l’exécution, mais aucune justification ni révélation sur l’identité des tueurs n’est dévoilée.
Preacher freine après avoir pourtant pris un bien bel élan. On continue de nous suggérer des choses, sans réellement les montrer. Le but de cet épisode 7 était visiblement de poser les bases de ce qui se déroulera dans la fin de cette saison. Il est question de définir l’état d’esprit dans lequel Jesse se trouvera quand il décidera de prendre la route avec Tulip.
En attendant, des frustrations grandissent à cause d’une incapacité des scénaristes à aller franchement là où ils veulent nous conduire. Preacher peut clairement nous offrir plus que ça, comme l’épisode 6 l’a montré et il serait bien que ces moments brillants ne soient pas des exceptions.