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Preacher : Viktor (2.04)

preacher saison 2 episode 4 - Preacher : Viktor (2.04)

Où cette saison 2 de Preacher souhaite-t-elle nous conduire ? Après tout, Jesse est en quête de Dieu, mais on ne peut pas dire qu’il possède un plan précis de ce qu’il compte vraiment faire s’il le trouve.

L’approche de notre révérend peut s’appliquer à l’ensemble de la série, avec des scénaristes qui déplacent les pions sur leur échiquier sans pour autant nous offrir une vision large nous permettant de mieux saisir ce qu’ils tentent de développer.

En Nouvelle-Orléans, Jesse poursuit sa quête de Dieu en suivant une piste intéressante suite à une publicité à la télévision dans laquelle apparait Frankie Muniz dans son propre rôle, mais aussi l’acteur ayant joué Dieu à la fin de la première saison.

On peut néanmoins se demander si le reste sert de diversion pour éviter qu’on n’en découvre trop, trop rapidement, ou s’il se cache derrière quelque chose de plus. Dans le cas de Denis, le mystère reste entier. Le running gag n’est pas particulièrement drôle, mais il est évident qu’il va un moment ou un autre jouer un rôle vis-à-vis de Cassidy. Cela serait bienvenu pour le vampire qui occupe une position de sidekick qui a besoin d’être repensé pour que tout le potentiel du personnage soit exploité.

Au moins, Eugene en Enfer attise la curiosité. Bien que scindé du reste, il est difficile d’imaginer que cela ne sert pas un but plus grand, encore plus avec la présence d’Hitler (Noah Taylor, qui a déjà joué Hitler dans le film Max en 2002) que les scénaristes emploient pour aller contre les stéréotypes. Les problèmes techniques ne peuvent pas être juste anodins, et on ne peut que spéculer sur le véritable rôle d’Eugene dans ce qui se passe.

Preacher aime se montrer quelque peu mystérieuse au sein de ce quatrième épisode, attendant la conclusion pour nous révéler le lien entre Tulip et le fameux Viktor (Paul Ben-Victor). On ne sait toujours pas de quoi il retourne pour autant, participant à créer tout de même la sensation que l’équipe créative gagne du temps.

Le sentiment serait moins fort si Cassidy avait été suffisamment occupé dans l’épisode pour ne pas tenter à plusieurs reprises d’attirer l’attention de Jesse vers où pouvait bien se trouver Tulip. Sachant qu’elle peut se débrouiller par elle-même, il n’était pas inquiet pour elle. Ainsi, on pouvait découvrir l’Ancien Monde de Tulip en sa compagnie, sans se presser.

Reste qu’à ce stade, l’histoire de Jesse est la plus attractive, en grande partie due à son obstination. Je n’irais pas jusqu’à dire qu’il est obsessif, mais il commence doucement à le devenir et cela dote les enjeux d’une dimension bien plus palpable. Il faut aussi dire que, même si on ne sait pas ce que fera Jesse arrivé au bout, c’est une quête qui ne peut que prendre du temps et entrainer le récit dans direction varié grâce à un objectif bien défini.

Il n’en est pas de même avec Tulip. Voir son passé la rattraper est un bon prétexte pour développer le personnage, mais l’approche choisie ne remplit pas encore cette mission. La perspective de voir le Saint des Tueurs venir tout détruire sur son passage pour tuer Jesse est bien plus alléchante que tout le reste. Et si cet épisode de Preacher nous offre une scène de combat exécuté avec soin, on peut regretter l’opportunité manquée avec Jesse qui aurait pu plus se salir les mains, mais qui choisit quelque peu la facilité.

Avec cet épisode 4, on peut voir l’équipe scénaristique de Preacher bouger ses personnages pour faire évoluer ses intrigues, sans savoir exactement où l’on va. À une échelle, cela attise comme il se doit la curiosité et la série approfondit sa mythologie de manière intéressante. De l’autre, il y a le sentiment qu’il faut prendre son mal en patience pour voir certains développements payer et nous délivrer quelque chose de substantiel et cela est un peu frustrant.

Les critiques à la semaine de Preacher s’arrêtent là pour un traitement plus récurrent. Je reviendrais dans deux ou trois épisodes pour discuter de l’évolution de cette saison. 

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