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Preacher : En quête de Dieu (2.01 & 02)

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La première saison de Preacher avait choisi de ne pas prendre la forme du road trip pour favoriser l’exploration d’une petite communauté en restant à Annville, Texas.

Celle-ci prenait alors en quelque sorte la forme d’une préquelle du comic book servant d’inspiration au show. Pas de doute à avoir sur le fait que l’équipe derrière Preacher a pu ainsi se distancer du matériel d’origine et peut poursuivre dans cette direction avec la seconde saison.

Après les évènements ayant conclu la première, Jesse (Dominic Cooper), Tulip (Ruth Negga) et Cassidy (Joe Gilgun) ont pris finalement la route avec pour but de trouver Dieu. Cela ne s’annonce pas tâche aisée. Une chose est sûre arrivée au terme des deux premiers épisodes : les cadavres s’accumulent à un rythme effréné.

Preacher traite la mort avec un détachement notable, ce qui a des effets positifs et négatifs. Avec le Saint des Tueurs à leur poursuite, notre trio principal cherche autant à échapper à ce dernier qu’à trouver la bonne route à suivre pour mettre la main sur Dieu.

Il en ressort un humour noir qui est aussi efficace, voire plus, que les scènes d’action. Le ton irrévérencieux de Preacher donne un rythme indéniable aux évènements et permet d’entrainer le récit dans des directions aussi violentes que parfois inattendues.

Du moins, au départ, dans le sens où ce penchant au massacre tend à rendre prévisibles certains passages. Cela ne gâche rien, juste que le Saint des Tueurs représente une menace palpable, mais étrangement répétitive dans son traitement arrivé au bout du second épisode. Notons au passage que la violence envers les animaux se passe en dehors de l’écran, ce qui la rend étonnamment plus dérangeante.

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Malgré cette déferlante de violence, il est difficile de penser que l’un des trois membres principaux risque quelque chose. Autant dire qu’il y a un équilibre dans les enjeux qui se doit d’être trouvé pour assurer qu’au-delà du divertissement qui est crée, on peux également ressentir pleinement la tension qui habite les personnages lorsqu’ils sont en danger.

Dans tous les cas, avoir Jesse, Tulip et Cassidy sur la route offre une diversité scénique enthousiasmante. L’équipe de Preacher peut alors bien plus se lâcher, se montrer plus exubérante dansson exécution en profitant des différents décors. De la scène d’introduction explosive du premier épisode au casino indien dans le second, la série embrasse sans arrière-pensée le road trip.

Si la destruction d’Annville pousse les personnages à devoir regarder vers l’avant, il reste la nécessité de gérer l’impact psychologique d’un tel évènement (et de ceux qui y ont pris place). Le retour de Fiore (Tom Brooke) dans le second épisode sert alors à aborder l’impact que peut avoir la perte d’un être cher. Dans son approche, Preacher est peu concerné par les morts qui s’entassent mais n’ignore pas le deuil pour autant. Avec Fiore, la série exploite ce qui avait fait le succès des anges en saison 1 en lui collant un twist particulièrement déprimant.

Si cette saison 2 de Preacher est lancée avec une énergie indéniable, on ne perd pas de vue les éléments les plus dramatiques, à commencer par ce que le pouvoir que Genesis fournit implique. C’est qui plus est un défi narratif en soi, il faut trouver un juste équilibre pour éviter l’abus et les facilités et ces deux premiers épisodes voient ses personnages débattre sur le sujet, pour nous confirmer que tout le monde a bien connaissance de la question.

Au final, Preacher reprend avec deux épisodes qui relancent l’histoire sans perdre de temps. Entre un Saint des Tueurs plus déterminé que jamais et des morts qui s’empilent partout où le trio passe, cette quête pour trouver et parler à Dieu promet sans aucun doute d’être particulièrement survoltée.

 

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