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Séries Prey Saison 2 : Philip Glenister traqué par la police

Prey Saison 2 : Philip Glenister traqué par la police

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Après John Simm au sein de la première saison 1, Prey a obtenu une suite reprenant le concept d’un homme en fuite dans les rues de Manchester. C’est cette fois-ci Philip Glenister qui est pourchassé par les forces de l’ordre, en compagnie de Myanna Buring (Ripper Street).

Avec cette seconde saison comprenant également trois épisodes, il revient à Chris Lunt de démontrer que le point de départ de Prey n’est pas juste qu’un gimmick. Après tout, avec un tel titre, la série aurait pu se doter de la forme d’une anthologie avec sa composante policière pour s’intéresser à ce que peut être une proie dans un tel contexte sans pour autant avoir un personnage en fuite. Le pari est à moitié réussi de par une histoire qui se révèle un peu trop anecdotique malgré un déroulement qui offrira quelques retournements aidant à dynamiser l’ensemble d’un bout à l’autre.

Cette saison 2 de Prey se centre donc sur David Murdoch (Philip Glenister, en ce moment dans Outcast), un gardien de prison dont la vie prend un tournant lorsqu’une visite de routine à l’hôpital de Manchester avec une prisonnière nommée Jules (Myanna Buring) déraille. Il reçoit en effet un coup de téléphone qui fait basculer toute son existence. Pour sauver sa fille, il est forcé de fuir avec Jules et se retrouve du mauvais côté de la loi.

Le récit se démarque rapidement de ce qui a été accompli lors de la première saison en refusant d’isoler ses personnages. La fuite de David est compliquée par la présence de Jules qui joue un rôle clé dans ce qui lui arrive. Elle détient des renseignements qui sont importants pour la survie de sa fille et lui donne une direction à suivre. Il n’est pas simplement question d’échapper à la police, mais de fournir à quelqu’un ce qu’il veut pour avoir l’opportunité de retrouver un semblant de normalité ensuite.

Là où Glenister est en charge de donner à l’intrigue son poids émotionnel, Myanna Buring est là pour lui fournir une certaine intensité et donner le ton. Lorsqu’il est temps de réorienter quelque peu l’histoire avant que cela ne devienne trop redondant, la place de Jules est redéfinie de manière intelligente, quoi que prévisible sous certains aspects.

En face d’eux, on retrouve la DS Susan Reinhardt (Rosie Cavaliero) qui était responsable de l’enquête lors de la première saison. Elle est accompagnée par le DC Richard Iddon (Nathan Stewart-Jarrett) qui se révèle être un complément bienvenu. Leur rapport injecte une dose d’humour et leur dynamique évite alors à la partie policière de se montrer trop monotone. Le développement d’éléments plus personnels pour Susan participe à cet état de fait, sans pour autant dénaturer le personnage.

En somme, cette saison 2 de Prey a la judicieuse idée de se reposer sur des associations qui sont efficaces pour faire progresser un récit qui peine à vraiment prendre de l’envergure. En choisissant de rester sur le schéma d’un homme que l’on sait innocent, Chris Lunt se retrouve à naviguer dans les mêmes eaux narratives un peu trop familières et ne pousse pas assez loin la problématique qui accompagne la fuite. Il est clair que David est prêt à tout pour sauver sa fille, et si l’histoire l’emmène dans des zones dangereuses, rien de ce qui se passe n’est trop radical pour prendre au dépourvu. Le manque de véritable prise de risque de la part du scénariste est sans aucun doute ce qui rend Prey bien trop consensuelle.

À l’image de la première saison, cette seconde de Prey maintient en partie l’attention grâce à un certain rythme que le format implique et le casting fait tout le reste.

L’intégralité de Prey saison 2 est diffusée ce soir sur Canal+. Elle sera disponible en DVD à partir du 6 juillet 2016. ITV n’a pas commandé de saison 3 à ce jour.