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Private Practice : Addison sur le divan (saison 5)

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private practice saison 5 - Private Practice : Addison sur le divan (saison 5)

Alors que Pete se remet de son attaque, Addison entame une thérapie durant laquelle elle évoque notamment son désir d’enfant. Le cabinet accueille un nouveau médecin en la personne de Jake, tandis que Cooper découvre avec stupeur qu’il est papa d’un garçon de 12 ans. Amélia se lance dans une spirale autodestructrice.

En chute libre depuis la saison 3, Private Practice reprend des couleurs à l’occasion de cette 5ème année riche à bien des niveaux. Faut-il mettre cela sur le compte du départ d’Audra McDonald dont le personnage était la caution morale insupportable de la série ? Oui et non. Si elle trouve un digne remplaçant en la personne de Sam alias Monsieur Vertu, on saluera surtout l’initiative de Shonda Rhimes de mettre son héroïne sur un divan, et ce, toute la saison.

D’ailleurs, chaque épisode s’ouvre sur une nouvelle cession de la jeune femme. À proprement parler, le processus n’apporte rien aux épisodes, car les digressions d’Addison n’ont qu’un rapport très lointain avec les thématiques, mais dans sa globalité, la thérapie fait grandement évoluer le personnage qui n’a de cesse de patauger depuis son arrivée à Los Angeles qui était pour soi disant commencer une nouvelle vie.

Après avoir plus ou moins renoncé à trouver l’homme de sa vie, Addison se concentre sur la maternité. Ce parcours du combattant s’accompagne d’une intrigue absolument ridicule avec Sam avec lequel elle est en couple, mais qui ne veut pas de nouvel enfant. Ces deux-là vont donc continuer leur relation stérile jusqu’à ce qu’elle retrouve ses esprits en même temps qu’elle adopte son fils, Henry. L’arrivée de ce bébé dans la vie de cette quadra va rendre le personnage bien plus attachant que d’habitude et lui permettre de se libérer de ses relations douteuses.

Cette saison 5 va aussi faire l’objet de deux réussites incontestables. La première concerne Amélia, le personnage à problèmes de la saison dont la progression se fait à la vitesse de la lumière depuis l’an dernier. Une nouvelle fois héroïne du cross-over avec Grey’s Anatomy, Amélia va retomber dans ses vieux démons, tomber amoureuse d’un junkie, puis se découvrir enceinte de lui. Si l’on passe bien par les étapes clichées du genre (le déni, l’intervention, la cure), tout cela est écrit avec finesse et grandement aidé par l’interprétation sans faille de Caterina Scorsone.

La seconde bonne idée est de s’intéresser au couple Cooper/Charlotte qui va connaître un bouleversement de poids avec l’arrivée de Mason, le fils du pédiatre dont il ignorait l’existence et la mort de sa mère (parfaite AJ Langer). L’intrigue a une répercussion particulière sur Charlotte, cette mégère au grand cœur qui va malgré elle « tomber amoureuse » de ce gamin alors même qu’elle n’a jamais eu d’envie de maternité. KaDee Strickland fait encore un sans-faute cette année ce qui n’est guère une surprise.

Le prix du couple boulet revient à Pete et Violet qui ne parviennent plus à se comprendre. Naomi étant partie, la psychiatre se rapproche d’Addison et c’est un spectacle plutôt pathétique de deux femmes paumées qu’elles nous donnent à voir. Dommage également que le nouveau personnage de Jake, campé par Benjamin Bratt ne trouve qu’un intérêt décoratif et que Sheldon ne soit pas assez exploité malgré un beau potentiel.

En dehors de quelques faiblesses, Private Practice relève la tête et prend une nouvelle orientation, enfin plus adulte. Le chant du cygne n’est pas loin, mais les personnages y sont d’ores et déjà préparés.