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Pushing Daisies – Pie-lette (1.01)

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pushing daisies - Pushing Daisies – Pie-lette (1.01)

Depuis l’enfance, Ned sait qu’il a un don un peu spécial. Il peut, très brièvement, ramener les gens à la vie. Adulte, il est devenu un fantastique pâtissier passant son temps libre à aider son seul ami, un détective privé, dans ses enquêtes. Ramener à la vie des victimes peut en effet être utile. Mais le jour où Ned ressuscite son amour d’enfance et que cette dernière reste « vivante « , tout se complique : s’il venait à la toucher une nouvelle fois, elle partirait définitivement…

Toute rentrée télévisuelle apporte son lot de surprise et de déceptions, et surtout son hit. Tous les ans, quelqu’un point du doigt une série et dit : « Ce sera LA série de l’année ». La chaine ABC a pointé son doigt vers Pushing Daisies et a basé toute sa promo là-dessus. Au départ, avec le nom de Bryan Fuller et les premières photos promo, la rédaction de Critictoo offrait 4 épisodes à Pushing Daisies. Alors, quelle étrange surprise ce fut pour nous de voir à quel point tout le monde paraissait décidé à faire de cette série le succès de l’année.

Je vais passer sur le comparatif avec les précédentes séries de Bryan Fuller (Dead Like Me, Wonderfalls) dont seul le thème de la vie et de la mort, qui poursuit l’auteur, les relie toutes les unes aux autres. Car, à la vérité, Pushing Daisies ne joue pas dans la cour de ces prédécesseurs au niveau qualitatif. Malheureusement, pour nous.

Pushing Daisies se déroule dans un univers bariolé, aux couleurs vives et poussées. Pour certains, l’ombre de Tim Burton y flotte, pour d’autres celle d’Amélie Poulain. Au vu de l’histoire, j’opterais pour notre héroïne française. Entre le narrateur, le visuel, et l’histoire d’amour, je pense qu’on est plus proche de Jeunet que de Burton.
Que le public ne se trompe pas – ou que les lecteurs de Critictoo ne s’y trompent pas, surtout – le visuel ne fait pas l’originalité.
En fait, la force de la série, et de Bryan Fuller pour l’occasion est d’avoir créé sa série la moins originale en faisant croire au monde tout l’inverse. Le décor parait avoir dupé plus d’une personne, et bien qu’on ne crie pas au génie, on croit voir en Pushing Daisies une série créative. Pourtant, pour tous ceux s’y connaissant un peu dans le genre, l’idée du narrateur omniscient est courante, et l’éternelle histoire d’amour un classique du genre.

Ned, pâtissier, va ressusciter l’amour de sa vie, et ne pourra plus jamais la toucher. Cette idée me parait déjà mauvaise. Il faut admettre que, quand le pitch est basé principalement sur une idée pareille, je suis assez sceptique. C’est que Ned et sa bien-aimée, Chuck, ne sont, ni l’un, ni l’autre des personnages hauts en couleur. Ils sont le commun des communs, avec une personnalité pas assez affirmée à mon goût. Pour cela, il faudra se tourner vers les seconds rôles. Première erreur. Quand le couple manque de panache, il va être difficile de supporter les mièvreries à venir. C’est quand même le gros point noir de la série, qui fait douter de ce qu’il y a venir. J’imagine que pour les âmes romantiques, c’est parfait. Pour moi, non.

Donc, c’est réellement dans l’ambiance que la série réussit. Dans sa réalisation menée par ce pilote par Barry Sonnenfield, par sa musique stylée et finalement, son décor vraiment réussi. Tout autour du scénario finalement est ce qu’il y a de plus abouti. On doit reconnaître que cela donne du panache à la série, attire l’attention, et comme nous sommes sur un grand network, parait ne pas y avoir sa place. On se dit qu’on n’est pas au bon endroit, qu’une telle série n’est pas censée survivre. Une des règles d’or de la télévision est avant tout d’éviter de prendre des risques, pour que le public y trouve son compte. Le visionnage révèle qu’on avait tort et que l’excentricité de Pushing Daisies ne se trouve donc qu’en apparence.

Comme tous les pilots ces derniers temps, cela ne permet pas vraiment de deviner l’avenir de la série, et où on veut vraiment aller. La situation est alors bien établie. Ned ne peut plus toucher l’amour de sa vie, et nous voilà parties pour aller réveiller les morts, pour une histoire d’argent, quand même ! La suite des aventures sera peut-être plus audacieuse.

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