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Red Band Society : Le club des gentils malades (pilote)

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Suite à un accident durant son entrainement sportif au lycée, l’insupportable Kara se retrouve à partager la chambre d’hôpital de Charlie, un jeune garçon dans le coma. Sur place, elle rencontre d’autres adolescents malades en traitement à long terme.

Cet automne, FOX nous propose une adaptation de la série espagnole Polseres vermelles qui devient donc Red Band Society pour le petit écran américain. Cette version développée par Margaret Nagle nous parle ainsi de jeunes malades qui vivent dans le même centre médical, au service pédiatrique.

Prenant la forme d’une dramédie noire/teen show, ce premier épisode nous est narré par Charlie, un jeune garçon dans le coma qui sait visiblement tout ce qui se passe autour de lui. Quoi qu’il en soit, sa fonction première est de nous raconter l’histoire de la poignée d’adolescents que l’on est appelé à suivre. Tous ont une personnalité bien marquée et une maladie différente pour les démarquer.

À partir de là, ce pilote s’efforce avant toute chose d’établir une dynamique entre les patients, mais rien de plus. En fait, Red Band Society semble être construite pour simplement proposer que l’on passe une petite heure par semaine avec ce groupe spécifique de jeunes qui déambulent dans les couloirs, et c’est tout. Cette introduction ne promet pas de tension dramatique, ni d’enjeux pouvant suggérer que le show est censé aller quelque part. C’est donc en premier lieu une question d’ambiance et, dans ce registre, le sentimentalisme facile parait être un facteur déterminant pour la suite.

Entre la musique pop sirupeuse, les citations de Shakespeare, un ersatz de rébellion et des regards de chiens battus qui s’échangent entre deux pics de cynisme sans saveur, cette série joue la sécurité à chaque virage, même si on tente de nous convaincre que ce n’est pas le cas. Il n’y a rien de mal à faire dans le politiquement correct et dans le drame complaisant, mais il est préférable de l’assumer immédiatement.

En tout cas, on peut se demander ce qu’Octavia Spencer fait ici. Elle endosse un rôle qui parait être destiné à rester secondaire, celui de l’infirmière autoritaire qui est dévouée à ses patients. Comme pour pratiquement tous les personnages, ce premier épisode nous dévoile une façade qui peut sembler dure au premier abord, mais qui n’est qu’un masque cachant tant bien que mal un grand cœur qui transparait pourtant en permanence. La subtilité à ce niveau – et à tous les autres – n’est pas vraiment au rendez-vous et la scénariste de Red Band Society ne rechigne pas à tirer sur la corde du bon sentiment pour tenter en vain de rendre tout cela digeste.

Le résultat final se révèle alors être assez peu prometteur pour la suite, en particulier parce que ce pilote n’établit pas ce que les prochains épisodes pourraient nous proposer. Peut-être que le groupe recevra chaque semaine la visite d’un autre adolescent malade. En attendant, Red Band Society peine à convaincre et se doit clairement de montrer rapidement qu’elle a quelque chose de concret à raconter pour prouver qu’elle peut être pertinente dans son genre.

Critique déjà publiée le 26 aout et remise en avant à l’occasion du début de la diffusion de Red Band Society sur FOX le mercredi 17 septembre.