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Reign – Pilot (1.01)

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Reign the CW - Reign - Pilot (1.01)

En 1557, Mary Stuart, 15 ans et héritière d’Écosse, quitte le couvent pour le royaume de France où elle est destinée à épouser Francis et devenir la future reine. Cette alliance arrangée durant son enfance se révèle être mise en péril par de nouveaux enjeux politiques, des liaisons et des complots en coulisse.

The CW faisant du period drama ? Il faut avouer que, sur papier, il y avait de quoi être dubitatif face à cette idée presque saugrenue et qui, surtout, marquait un virage assez drastique dans les programmes de la chaine.

Quelques images de Reign sont bien suffisantes pour signifier à quel genre d’entreprise créative nous avons affaire ; ainsi, la série se présente comme un teen soap se déroulant à l’époque de la Renaissance plus qu’une fiction historique cherchant à nous plonger dans une autre période pour nous livrer un bout d’histoire.

D’un autre côté, c’est peut-être justement cette approche qui sauve le pilote de Reign de la débâcle. Dès le départ, tout est là pour signifier que le show ne va pas tenter de lorgner du côté de The Tudors ou The Borgias – avec les libertés créatives qui vont toujours avec. Entre la musique de Lumineers et des personnages s’appelant Bash, Lola ou Greer, tout est dit ou presque sur ce que Reign cherche à accomplir. Sans compter l’étiquette de l’époque qui est plus ou moins jetée par la fenêtre à la première occasion.

Non, ici, il est question d’errer dans les couloirs d’un beau château où les enjeux politiques viennent compliquer les romances et où les tentatives de meurtre viennent troubler les cœurs. Reign veut juste plonger dans les potins de la cour, où il y a plus de chance de se faire assassiner que dans les couloirs d’un lycée. Ajoutons à cela une petite dose de mysticisme pour bien faire les choses, un début de triangle amoureux entre Mary, Francis et le demi-frère de ce dernier (personnage qui n’a pas existé dans la réalité), et le tour est joué.

À un certain point, cela menace dangereusement de s’écrouler sous le poids du ridicule ; mais cela serait sans compter sur des acteurs plutôt enthousiastes d’avoir l’occasion d’enfiler des costumes ainsi que la réalisation presque trop stylée de Brad Silberling qui réussit à doter la série d’une identité propre, aidée par le fait que cela a été tourné en Irlande.

Ce n’est peut-être pas suffisant pour donner de la consistance aux personnages, beaucoup étant sans saveur et au potentiel déjà très limité. Cependant, cela aide au moins à rendre l’ensemble plus digeste que prévu. Ce n’est pas désagréable aux yeux et Adelaide Kane dans la peau de l’héroïne parvient à jongler entre la jeune femme fragile et têtue avec un certain talent, laissant aussi de la place à une véritable évolution sur la durée pour le personnage.

Le pilote de Reign ne cherche donc aucunement à opter pour une approche crédible ou réaliste. Au contraire, les créatrices Stephanie SenGupta et Laurie McCarthy semblent plus vouloir s’amuser avec une époque pour approcher le teen soap avec une dose de danger plus importante. C’est loin d’être captivant ou même bon, mais cela n’est pas non plus le gros désastre annoncé, simplement car du début à la fin, Reign assume totalement ses choix. Cela aide au moins le pilote à se montrer cohérent dans ce qu’il cherche à accomplir, exposant clairement ce que la série a à offrir.

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