La Det. Jane Rizzoli de la division homicide de la police de Boston est appelée sur une scène de crime qui ressemble à celles d’un tueur en série qu’elle a arrêté et qui s’en était pris à elle personnellement. Elle part donc à la chasse au copycat, mais l’intervention du FBI dans l’affaire vient tout compliquer.
Rizzoli & Isles est une nouvelle série policière de TNT qui est basée sur la série littéraire de Tess Gerritsen.
L’action se situe à Boston et il me semble que cela fait quelque temps que l’univers des séries s’est éloigné de cette ville. Pour l’occasion, on nous introduit l’épisode avec une ambiance sonore typique pour nous rappeler que l’Ireland n’est pas très loin quand on est à Boston.
Bref, peu importe où l’on se trouve, car c’est avant tout l’histoire de Jane Rizzoli, la détective et Maura Isles, la médecin légiste. La première étant interprétée par Angie Harmon et la seconde par Sasha Alexander. Elles sont amies, on nous dit, même si elles passent l’épisode à pointer tout ce qui les différencie. On pourrait pratiquement croire qu’elles n’ont tellement rien en commun qu’elle ne se parle que par courtoisie, ce qui serait presque beaucoup pour Jane qui est relativement agressive, et ce, dans la moindre interaction sociale dans laquelle elle s’engage.
Quoi qu’il en soit, ce premier épisode ne donne pas vraiment beaucoup de place à Isles qui se retrouve presque au même niveau que les autres flics, Korsak et Frost, ou que l’agent Dean du FBI, même si ce dernier semble destiné à jouer dans la case intérêt romantique.
En tout cas, ici, c’est Rizzoli qui a la vedette, et pour cause, elle a son propre serial killer sur les bras. C’est une nouvelle fois l’occasion de voir Michael Massee jouer le psychopathe de service, il le fait tellement bien.
Le scénario ne va pas jouer sur l’originalité, ce genre d’histoire a déjà été fait de nombreuses fois et Rizzoli & Isles ne va pas se montrer en position de révolutionner l’idée. D’ailleurs, toute l’enquête est cousue de fils blancs. Pour un pilote, ça ne devrait pas être permis d’être aussi paresseux. Le pire étant que quand on ne parle pas du tueur, on traine avec les autres personnages qui passent leur temps à sortir des phrases dont la finalité est de nous présentée leur relation avec Rizzoli ou leur caractère. Un peu de présentation, c’est bien, mais là c’est tellement didactique que c’est surtout très lourd.
Au final, on ne peut pas féliciter une quelconque prise de risque dans ce lancement, ni même une volonté à installer une différence. Certes, il y a une réalisation correcte qui a le droit à un peu de travail au début, avant que tout se trouve mystérieusement dilué et aplani. Il ne reste donc que le charme d’Angie Harmon pour maintenir l’attention sur ce qui se passe et, ironiquement, son personnage est présenté comme n’étant pas vraiment charmant et s’obstine dans cette direction.
Ce qui ne fonctionne pas de ce pilote de Rizzoli & Isles vient peut-être du matériel littéraire original, difficile pour moi de juger, mais il est sûre qu’au format série tv, ces enquêtes ne s’annoncent pas d’un intérêt réel.