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Salem Rogers: Model of the Year 1998 (pilote Amazon)

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Après une décennie en cure de désintoxication, Salem Rogers est déterminée à relancer sa carrière de top model en compagnie d’Agatha, son (ancienne) assistante. En son absence, la profession a évolué et elle n’est plus le nom qu’elle pense être.

Après les commandes de Mozart in the Jungle et Transparent, on aurait pu imaginer qu’Amazon chercherait à prendre plus de risques dans le domaine de la comédie – ce qui semble lui réussir à un certain niveau.

Ce n’est en tout cas pas ce qui est recherché avec Salem Rogers, comédie qui s’inscrit plus dans la veine de Californication avec Leslie Bibb dans la peau d’un ancien top model qui a passé les dix dernières années de son existence en cure de désintoxication. Ce temps n’aura pas vraiment mené à la sagesse pour Salem qui ressort plus ou moins identique – du moins, on peut le supposer.

Il est difficile d’imaginer, au vu de sa personnalité, que Salem puisse avoir choisi de rester aussi longtemps en cure ; ce point de départ demande alors de passer outre ce gros raccourci à moitié réfléchi pour aboutir à la situation principale, avec l’ancien mannequin cherchant à relancer sa carrière.

Salem Rogers aurait tout du personnage haut en couleur et quelque peu détestable si ce n’était donc pas pour son interprète Leslie Bibb. Outre le fait que l’actrice a l’habitude de jouer ce type de rôles (à des degrés différents), elle possède une fraicheur et une énergie indéniable qui crédibilise le comportement de Salem.

Le regard que porte Agatha sur le comportement de Salem permet aussi d’éviter que l’épisode ne plonge dans ses excès. L’assistante reconvertie en romancière reconnecte alors avec son ancienne patronne, sa bully personnelle face à laquelle elle a bien du mal à appliquer sa philosophie de vie Rachel Dratch injecte un peu de subtilité plus que nécessaire pour rendre le pilote digeste. Elle forme avec Bibb un duo qui fonctionne étonnamment bien. Notons également les présences bienvenues de Jane Kaczmarek et Harry Hamlin qui s’emparent de leurs rôles avec les quelques minutes qu’ils ont.

Salem Rogers retourne donc dans l’univers de la mode, mais celui-ci a changé et elle va devoir s’y confronter. Du moins, un peu car la problématique est quelque peu survolé, le but étant surtout de poser les premières bases de la vie du personnage après sa cure. C’est alors régulièrement poussif, de façon à nous entrainer d’une scène à l’autre sans perdre de temps.

Quelques dialogues sont là pour laisser supposer que Salem Rogers pourrait, avec un peu de bonne volonté, porter un regard critique sur ce milieu et la façon dont il a évolué. Les ambitions professionnelles d’Agatha sont aussi présentes pour nous signifier dans quelle direction, à long terme, les deux personnages sont censés se diriger.

Ce pilote de Salem Rogers se montre au final suffisamment dynamique pour se laisser suivre, mais un aussi peu trop superficiel dans son approche narrative (malgré quelques pistes intéressantes) pour vraiment faire son effet.